— Entretien
Rasha Salti : « Contre le déclin de la lumière »


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Jouant des célèbres vers du poème N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit de Dylan Thomas, le cycle de cinéma « Contre le déclin de la lumière (Ne va pas doucement) » évoque la manière complexe et poétique avec laquelle des cinéastes et vidéastes ont imaginé, reconstitué ou narré l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui, par conviction politique, prirent les armes, combattirent, acceptèrent de tuer et de mourir dans le seul but de défendre une cause.

Envoûtés par une idéologie ou viscéralement opposés à l’injustice et à l’humiliation, ces insurgés, dissidents, résistants et révolutionnaires, voire ces martyrs, commirent des actes d’une violence radicale avec la conviction de transformer irrévocablement le système politique qu’ils voulaient renverser.

Avec grâce et éloquence, les longs-métrages, documentaires, films d’artistes et oeuvres vidéos rassemblés ici, évoquent l’univers moral complexe que constituent l’action politique radicale et ses conséquences, la mémoire, l’enregistrement et la transmission de cette expérience humaine, l’affliction suscitée par les personnes disparues ou mortes au combat.(…)

Rasha Salti, mars 2013

De parents libanais et palestiniens, Rasha Salti est née à Toronto (Canada) en 1969, mais elle a vécu au Liban, où elle été scolarisée, et où elle vit maintenant. Elle a obtenu son B.A de Georgetown University (Washington D.C.) et son Masters en Cultural Studies, de la Graduate Faculty à la New School University (New York) en 2003. Salti est commissaire d’exposition, curatrice de cinéma, et est aussi chercheuse et écrivaine indépendante. Elle collabore avec des festivals, institutions et musées dans le monde. Elle a collaboré sur des programmations avec le MoMA (New York), le musée du Jeu de Paume (Paris), la Tate Modern (Londres) ; ainsi qu’avec le festival SANFIC à Santiago (Chili), et le Festival de Cinema International de Sarajevo. Depuis 2011, elle fait partie de l’équipe de programmation du Festival International du Film de Toronto. Dans le domaine des arts visuels et plastiques, Salti a été co-commissaire de la 10e édition de la Biennale de Sharjah (Émirats arabes unis) en 2010.
En 2010, elle a été membre fondateur de History of Arab Modernities in the Visuals Arts, une association à Beyrouth, reconnue par le gouvernement libanais dont la mission est d’entreprendre et soutenir des recherches dans l’histoire de l’art moderne dans le monde arabe. [Source : INHA Institut national d’histoire de l’art]

Le cycle de cinéma « Contre le déclin de la lumière (Ne va pas doucement) » s’est déroulé au Jeu de Paume du 11 au 23 juin 2013. Programmation : Rasha Salti.