29 Mai. 2018 | Bagdad mon amour | Laissez un commentaire

Janvier 2017. Citadelle d’Erbil, Irak-nord. Rencontre avec Latif al-Ani, photographe de l’âge d’or irakien.

Bagdad mon amour

Réinstallation du pavillon irakien de la 56e Biennale de Venise (2015) à la citadelle d’Erbil, elle-même restaurée il y a peu et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO (les gardes armés de mitraillettes précèdent la venue sous tension mais manifestement maîtrisée de Barzani, Premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan dans le Kurdistan irakien depuis 2012). Les photographies documentaires de l’âge d’or de Bagdad, de Latif al-Ani, qui avaient fait sensation à Venise, se retrouvent « de retour chez elles ». Moment fort de restauration d’une culture visuelle pour l’essentiel partie en fumée avec les coups d’états, les guerres et les pillages. Je suis sur place car je n’aurais raté cela pour rien au monde. C’est donc l’occasion idéale de rencontrer Latif et de lui poser enfin toutes mes questions. En effet je suis invité à écrire l’essai de l’ouvrage qui re-publiera son œuvre pour la première fois, par Hatje Cantz ; le premier ouvrage monographique de ce photographe d’exception à échelle internationale.

Erbil ; Barzani

Citadelle d’Erbil, Irak, lors de la venue de Massoud Barzani, 2017

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21 Mai. 2018 | Non classé | Laissez un commentaire

Bahman Mohassess

Non classé

Mai 2014. Montage de l’exposition Unedited History : Iran 1960-2014, Musée d’art moderne de la ville de Paris, MAXXI, Rome). Déballage des collages surréalistes et iconoclastes de Bahman Mohassess (1931-2010) en vue de les présenter en première place, dans le parcours de l’exposition. Déchaînement de figures hybrides, de têtes coupées et d’animaux fantastiques. Je pourrais me contenter de dire qu’une sacré partie de ma vie défile devant mes yeux, à la vue de cette tempête de collages. Monographie Bahman Mohassess à paraître chez Zamân Books en septembre 2019.



Bahman Mohassess



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18 Mai. 2018 | Bagdad mon amour | Laissez un commentaire

Scénario d’exposition

Bagdad mon amour

Tout document de culture est aussi
un document de barbarie.
 
Walter Benjamin

Comment se résoudre à voir Bagdad et l’Irak passer de berceau de l’humanité à tombeau de l’histoire ; du songe mésopotamien qui irrigue leur terre aux conflits des dernières décennies qui les brûlent sans répit ? Comment les artistes de tous horizons – irakiens mais pas uniquement – s’engagent-ils sur les sentiers d’un héritage sinon effacé, du moins criblé d’espaces manquants ? Dans ce contexte tragique, comment repenser le destin du patrimoine national, alors que la ville-musée a vu ses vestiges d’abord déplacés dans les musées européens, puis réduits en cendres ?

L’AGE D’OR DE BAGDAD
Musée d’Irak, salles de l’art assyrien, étage inférieur, années 1970 (Faraj Basmachi,
Treasures of the Iraq Museum, Ministry of Information, Baghdad, 1975-1976).

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17 Mai. 2018 | Carte postale | Petite planète trans-arabe | Laissez un commentaire

Les livres de photographies en Iran, de 1979 à aujourd’hui

Carte postale | Petite planète trans-arabe

Février 2017.
Présentation de Iranian Photobooks : from Revolution to War à la Tate Modern, Londres (UK). J’ai eu le plaisir de proposer cette présentation de « photobooks » publiés en Iran entre 1979 et aujourd’hui, dans les collection permanentes de la Tate Modern. Elle inclut aussi bien des photographes indépendants de premier plan (Kaveh Golestan, Bahman Jalali, Alfred Yaghoubzadeh…) que des publications d’État qui d’ailleurs utilisent les photos de ces derniers mais avec un « montage » différent des enjeux politiques et de représentation nationale. On se retrouve plongé au sein d’une mémoire conflictuelle de la Révolution de 1979 et de la guerre Iran-Irak – dont cette présentation scénographiée propose une lecture possible. En collaboration avec ma collègue conservatrice et commissaire d’exposition Sarah Allen, que je salue.


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16 Mai. 2018 | Non classé | Laissez un commentaire

Au-delà de la forme, Richard Serra et Mehdi Moutashar

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Décembre 2016. Exposition Au-delà de la forme, Richard Serra et Mehdi Moutashar, Palais du Tau, Reims (France). La rencontre de deux artistes exceptionnels dans un contexte inattendu, à l’initiative du collectionneur Didier Moiselet qui a eu le mérite de passer la frontière entre le minimalisme conceptuel et la géométrie métaphysique, entre l’abstraction et l’hypervision, entre la lettre et le hiéroglyphe – quelque part entre Bagdad et New York. Immense respect de la part de Zamân Books (entretien à paraître avec Didier Moiselet dans Zamân n°8).







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15 Mai. 2018 | Carte postale | Petite planète trans-arabe | Laissez un commentaire

Mohammed Abouelouakar

Carte postale | Petite planète trans-arabe

Décembre 2016. Galerie Atelier 21, Casablanca, Maroc. En compagnie de l’artiste peintre Mohammed Abouelouakar qui n’expose que tous les 3 ou 4 ans, véritable ermite dont les peintures (ici en « jeu de cartes ») ressuscitent à foison les contes soufi et autres mythologies païennes ou œcuméniques, d’inspirations autant arabe, que russe ou byzantine, aujourd’hui largement effacés de la culture marocaine. Sans doute un des artistes les plus sous-estimé dans son pays alors qu’il a l’envergure des plus grands, inflexible à l’air du temps, tout entier tourné vers son destin de conteur nomade. Dieu reconnaîtra les siens.







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14 Mai. 2018 | Non classé | Laissez un commentaire

Le musée d’art de São Paulo

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Décembre 2016. Collections d’art classique du musée de Sao Paulo, Brésil. Une très chère collègue historienne de l’art en séjour au Brésil m’envoie cette photo par WhatsApp, où les peintures ont l’air de flotter, enfin libérées du poids des murs et de l’architecture, dans ce musée construit en 1968 (année révolutionnaire) par Lina Bo Bardi. Une scénographie qui pour le moins laisse bien des musées derrière elle.







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13 Mai. 2018 | Carte postale | Petite planète trans-arabe | Laissez un commentaire

Café Naderi

Carte postale | Petite planète trans-arabe

Octobre 2016. Café Naderi, Téhéran, Iran. Je viens traîner en pèlerinage dans le quartier de Lalezar, la mecque de la bohème artistique téhéranaise. Plusieurs générations d’écrivains et de peintres, tel Sadegh Hedayat dans les années 1920 ou Bahman Mohassess dans les années 1960, élisent en ce café leur lieu de causeries enfumées (leurs photos trônent sur le mur derrière moi). Je n’ai aucun mal à m’y croire, même si le thé à remplacé le whisky. Je ne veux pas me réveiller.



Morad Montazami , Naderi



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12 Mai. 2018 | Carte postale | Petite planète trans-arabe | Laissez un commentaire

« Catalogue déraisonné » de Faouzi Laatiris

Carte postale | Petite planète trans-arabe

Octobre 2016. Exposition rétrospective de Faouzi Laatiris, « Catalogue déraisonné », Musée Mohamed VI d’art moderne et contemporain, Rabat, Maroc. En train de faire flotter l’affiche de l’exposition sur la façade du musée qui devient notre navire à Faouzi et moi. Immense fierté d’être curator pour cet artiste hors-normes, iconoclaste et affranchi, fils spirituel de Marcel Duchamp et Mahmoud Darwish. L’exposition fait suite au premier volet, « Volumes Fugitifs », où Faouzi était entouré de ses plus remarquables ex-étudiants de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. Catalogue publié par Kulte éditions et Yasmina Naji, en collaboration avec Maud Houssais. Presses du Réel, 2016.







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09 Mai. 2018 | Carte postale | Petite planète trans-arabe | Laissez un commentaire

Exposition « Traité de Paix » au Pays-Basque

Carte postale | Petite planète trans-arabe

<font style="line-height:24px"Septembre 2016. Exposition « Traité de Paix », Musée San Telmo, Saint-Sebastien, Pays-Basque. Énorme claque que cette exposition polymorphe du commissaire d’exposition Pedro Romero où des Velázquez côtoient Marcel Broodthaers, des cartes du 17e siècle se juxtaposent à de la photographie documentaire, et où des collections « imaginaires » défient des collections nationales. Subjuguant. Un modèle inoubliable. Le catalogue en quatre langues (français, espagnol, basque, anglais) est un morceau de bravoure. Ici une reconstitution de l’exposition surréaliste « La Vérité sur les colonies » du parc des Buttes-Chaumont, Paris, 1931. La mise en abyme anticoloniale se prolonge dans la rue, en sortant de l’expo : on voit des banderoles « Dehors la France et l’Espagne ! ». On est au Pays-Basque en 2016.



Pays-Basque



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