16 juin 2011 | Point de vue |

Edith Dekyndt, "One Second of Silence" (2008), Part 01, New York, 2008, video-projection, loop, 18'29". Copyright Edith Dekyndt. UIUI 03.
Dans cet article, Philippe Van Parijs, professeur à l’Université de Louvain et responsable de la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale, nous offre une réflexion sur la crise politique actuelle en Belgique. Il plaide en faveur d’une relecture de cette crise dans une perspective qui transcende la Belgique, c’est à dire dans un contexte Européen. L’impasse belge pourrait devenir une opportunité plutôt qu’un écueil. Van Parijs nous invite à repenser les concepts de démocratie et de solidarité dans la société contemporaine, au delà de l’idée d’État-nation telle qu’elle s’est construite au cours des siècles passés, dans chaque entité « moléculaire » constitutive de cet état. Ainsi, une Belgique réformée saurait être un modèle exemplaire pour une Europe unie et solidaire.
Ce texte, reproduit ci-dessous, a été publié dans Libération (Paris) le 14 juin 2011, et également le même jour dans les journaux belges Le Soir et (en traduction néerlandaise) De Standaard. Il rejoint les positions de Judith Butler et Gayatri Chakravorty Spivak dans leur ouvrage intitulé L’État global [Who Sings the Nation-State? Language, Politics, Belonging] (Payot, 2007).