En 2012, à l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques de Toulouse, Ali Kazma présentait « Past », une installation vidéo coproduite par le Jeu de Paume dans le cadre du Printemps de Septembre. L’artiste a suivi les travaux des archéologues sur le site de Bibracte, au coeur du Morvan.
Depuis le début des années 2000, Ali Kazma a filmé des métiers, ou plus précisément des activités humaines : boucher, horloger, taxidermiste, ouvrières du textile, danseurs, peintre… Mais il traite ce sujet d’une manière très spécifique : il évite toute approche idéologique de la notion de travail, et se dégage d’une vision documentaire en réalisant un travail de réalisation et de montage sophistiqué et directement corrélé à l’activité filmée, notamment par le choix du rythme ou de la distance. Ainsi, Amy Barak et Paul Ardenne soulignent dans leur conversation la complexité du travail esthétique réalisé — qu’il s’agisse de l’image ou de la prise de son —, qui agit tel un miroir de l’action filmée.
Prochainement : Exposition “Ali Kazma. Souterrain”
Ali Kazma : « Past »
Né en 1971 en Turquie, Ali Kazma vit et travaille à Istanbul. Vidéaste, il participe à de nombreuses expositions en France, en Suisse, en Amérique Latine, en Italie, aux États-Unis. Son travail a été montré dans le cadre des Biennales d’Istanbul 2001 et 2010, à l’Istanbul Modern, à la Biennale de la Havane à Cuba, au San Francisco Art Institute en 2006, et au Palais de Tokyo dans le cadre d’un « Special film screening », présenté à l’occasion de l’attribution du Prix Nam June Paik, qu’il obtient en 2010.