Du 21 juin au 2 novembre 2014, le Château de Tours accueille l’exposition « Gilles Caron. Le conflit intérieur », qui regroupe une sélection du travail d’un des photoreporters les plus importants du XXème siècle, disparu au Cambodge en 1970, à l’âge de 30 ans. Michel Poivert, professeur de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et commissaire de l’exposition, présente un parcours autour des reportages que Gilles Caron a réalisés sur les conflits en Israël, au Viêt Nam, au Biafra, à Londonderry en Irlande du Nord ou à Paris lors des manifestations de Mai 68, ainsi que ses photographies liées aux domaines du spectacle et du cinéma. L’exposition propose ainsi une vision centrée sur la sensibilité photographique de Gilles Caron, qui a réussi à produire une nouvelle représentation de la guerre, en portant notamment son attention sur les civils, qu’il veut représenter comme des acteurs de l’histoire, ou sur des figures inactives — militaires ou prisonniers – absorbées dans leurs pensées, en train de lire, d’écrire ou de méditer. Elle met en lumière la réflexion menée par Gilles Caron sur la figure de l’observateur – souvent représenté dans ses photographies –, et sur sa propre condition de photoreporter : « Quelle est ma place, jusqu’où dois-je aller, quel est le sens des images que je fais ? » Comme le résume Michel Poivert, ce conflit intérieur, qui traverse les reportages et les archives de Gilles Caron, résonne aujourd’hui comme une « question ouverte à toute l’histoire du photojournalisme et du journalisme en général ».

Samedi 18 octobre 2014 : Journée d’étude « Quelle histoire pour le photojournalisme ? » dirigée par Michel Poivert. Auditorium du Jeu de Paume, 10h30 – 18h30.

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L’exposition « Gilles Caron. Le conflit intérieur. »
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