Loin des caméras, Robert Frank livre un témoignage inédit sur son parcours et son œuvre. En 2009, l’ensemble des quatre-vingt-trois photographies de son ouvrage controversé et désormais mythique, Les Américains, a été présenté pour la première fois à Paris, au Jeu de Paume, célébrant par la même occasion le 50e anniversaire de son édition française (1958) et américaine (1959).
« Robert Frank, suisse, discret, gentil, avec cette petite caméra qu’il fait surgir et claquer d’une main, a su tirer du cœur de l’Amérique un vrai poème de tristesse et le mettre en pellicule, et maintenant il prend rang parmi les poètes tragiques de ce monde. »
Jack Kerouac dans la préface du livre Les Américains, Éditions Delpire.
Publié dans l’indifférence en 1958, ce livre est devenu un classique. Jugé triste ou pervers, voire subversif, par la presse américaine d’alors, son importance n’a pourtant cessé de croître au fil des années. Car les photographes, les critiques et le grand public ont salué en Robert Frank un véritable novateur. Ce livre n’a rien d’un reportage. Il ne raconte pas le périple d’un homme à travers les États-Unis. Il rassemble une suite de notes prises sur le vif par un écorché vif.
L’exposition « Robert Frank, un regard étranger » présentait également une autre série de l’artiste, moins célèbre : ses photographies de Paris du tout début des années 1950, témoignage d’un espace urbain qui se réinvente au lendemain de la guerre.
Petit Journal #48 : “Robert Frank, un regard étranger”
Les ouvrages de Robert Frank à la librairie du Jeu de Paume