— Regard
Oliver Schmitz


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Le réalisateur sud-africain Oliver Schmitz, né à Cape Town en 1960, est parvenu en trois long-métrages, Mapantsula (1988), Hijack Stories (2000) et Life, Above All (2010) –des fictions–, à décrire la société sud-africaine, ses “révolutions” et ses multiples tensions, avant et après l’abolition de l’Apartheid. Mapantsula (« vaurien » en zoulou) est un film anti-apartheid, tourné clandestinement à Soweto, township de Johannesburg. L’originalité du film doit beaucoup à la relation entre le contexte politique et sociale de la lutte anti-apartheid et le protagoniste, Panic, un jeune malfrat qui n’a que faire des combats politiques qui se jouent autour de lui. Oliver Schmitz et Thomas Mogatlane –acteur principal et co-réalisateur– montrent ainsi l’Histoire en cours par un chemin détourné. On retrouve cette approche dans Hijack Stories, le réalisateur utilisant certains paramètres de la fiction pour interroger les représentations et les rapports de force interne à la société sud-africaine post-apartheid : Sox, un jeune acteur et présentateur de télé habitant un quartier middle class de Johannesburg, décide de retourner dans le township de Soweto, où il retrouve un ancien copain de lycée devenu braqueur, à qui il demande de lui enseigner le métier. Le réalisateur porte ainsi un regard satirique sur une société post-apartheid qui reste néanmoins profondément divisée et au sein de laquelle les écarts se sont creusés, faisant définitivement éclater le mythe de la nation « Arc en Ciel ».

Dimanche 15 décembre, 16 h 30 à l’auditorium du Jeu de Paume : Life, Above All (106’, vo st fr) d’Oliver Schmitz

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Programmation « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud » au Jeu de Paume
Interview avec Oliver Schmitz / IDOL Magazine
Paris/Joburg On Screen