En mars 2010, le Jeu de Paume consacrait un ciné-danse au chorégraphe japonais Hideyuki Yano (1943 – 1988), figure incontournable de la danse française des années 1980. En ouverture de la soirée, une improvisation de la danseuse et chorégraphe Elsa Wolliaston lui a rendu hommage. Dans un silence complet et recueilli, le public a pu admirer les gestes fluides et épurés de cette artiste de la danse.
En 1973, Hideyuki Yano arrive en France. Trois ans plus tard, il fonde le groupe Ma danse rituelle théâtre avec Elsa Wolliaston. Influencé par le théâtre Nô (théâtre traditionnel japonais qui allie des pantomimes dansées à la déclamation de vers), le langage corporel développé par Yano dépasse la danse pour aller toucher au théâtre et à la musique. Il a dirigé le Centre chorégraphique national de Franche-Comté. Il est l’une des figures incontournables de la danse française des années 1980. Hideyuki Yano a su faire de chacune de ses pièces un terrain d’expérimentation où il questionne la mort, le désir, la sensation.
Elsa Wolliaston est danseuse et chorégraphe. Elle s’installe à Paris en 1969, mais ne cesse jamais de voyager en Afrique où elle poursuit sa formation et étudie les rites ancestraux. En 1976, la fondation, avec Hideyuki Yano, du groupe Ma danse rituelle théâtre est le début d’une collaboration fructueuse. Ensemble, ils chorégraphient plusieurs pièces comme Rivière-Sumida/folie en 1975, Impairs en 1978 ou Salomé, parabole du désir en 1985. Elsa Wolliaston enseigne la danse contemporaine dans le monde entier.