Didier Aubert a proposé à ses collègues chercheurs Anne Lesme et Jean Kempf d’échanger autour de l’exposition « Dorothea Lange. Politiques du visible », après leur visite au Jeu de Paume. Au fil de leur conversation, on perçoit la difficulté à saisir ou simplement décrire une œuvre à la fois politique, inscrite dans une histoire institutionnelle, mais également empreinte de hasards, de paroles recueillies et parfois de résistances de la photographe pour son autonomie. La diffusion des images et des informations ou notes qui les accompagnaient présentent leurs propres enjeux et sont souvent un vecteur de déformations ou d’erreurs.
Autant de questions qui ont traversé l’histoire du style documentaire en photographie depuis le début du XXe siècle, et qui chez Dorothea Lange, viennent se superposer avec la dimension iconique de certaines images devenues extrêmement célèbres. La discussion n’oublie pas d’interroger le succès public de cette exposition et la réception contemporaine d’images emblématiques de la Grande Dépression aux États-Unis.
L’exposition « Dorothea Lange. Politiques du visible »
Les camps de réinsertion pour migrants en zone rurale, Californie, 1935
La maison abandonnée de Dorothea Lange
La sélection de la librairie