L’ACCORDEUR DE LUISANCES 5/6

Mathieu Pernot, “Caravane”, 2013. Série “Le Feu”. Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Photographier, accorder, penser sous la menace d’une perte. De notre manque de solidité, de notre faiblesse politique. Des images trouvées, telles des traces, des débris, les dépouilles d’un fonds d’archive inachevé, celui de notre monde, qu’on est toujours en train de bâtir. Matière qui se perd aussi avec la distance esthétique. Matière à revisiter. Se rendre compte que ces verbes sont politiques : se perdre, revisiter. Pulsion d’archive, pulsion d’image, pulsion du réel fragile.

Comme des phalènes, des bestioles de nuit, nous sommes attirés par la lueur du feu. De leur feu.

J’avais entendu parler de la photographie, de la prise de vue, de tous les préparatifs, avant même de regarder les images. Je l’avais, d’abord, imaginée en plein jour. Mais c’est le soir, le contre-jour, le feu qui se projette contre les visages de ceux qui le regardent de près. Comme jadis : l’harmonie du feu, des vies et des ombres. Des gens qui regardent, et pensent à quoi ? Un amas de quoi ?

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