Regard – le magazine http://lemagazine.jeudepaume.org Thu, 11 Feb 2021 14:44:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.6.4 http://lemagazine.jeudepaume.org/wp-content/uploads/2015/12/logo-noir-couleur-disc-140x140.png Regard – le magazine http://lemagazine.jeudepaume.org 32 32 Natacha’s bath http://lemagazine.jeudepaume.org/2019/09/marc-pataut-mondzain/ Fri, 13 Sep 2019 16:11:21 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=33820 1994: Natacha lives with her family alongside fifteen or so down-and-outs in an industrial zone, from which they will be expelled to build the Stade de France in preparation for the 1998 World Cup.

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Marc Pataut ; Saint Denis ; Cornillon ; enfance

Marc Pataut, Le bain de Natacha [Natacha’s bath], Saint Denis, Sunday, July 3, 1994, “Le Cornillon – Grand Stade” series © Marc Pataut






1994: Natacha lives with her family alongside fifteen or so down-and-outs in an industrial zone, from which they will be expelled to build the Stade de France in preparation for the 1998 World Cup.

Under the summer sun, in the heat of July, amidst the brushwood where the poor and homeless are trying to scrape by, a little girl turns her full body to the light. Glistening with droplets, probably the cool water from a hose or a watering hole of sorts, hair soaked under the invisible stream, she stretches her face forcefully, with delight, toward all that is higher than her and that she can suddenly reach, sturdy, confident, faultless. Beyond the treetops and seemingly beyond the sky, she is one with the sun, in a gesture of welcome and gratitude. This young body contains an athletic and ageless power. We sense that it is inhabited by the immeasurable energy of certainty. Eyes closed, she gives herself over wholly, and with a strange solemnity, to the nature surrounding her. The foliage framing her seems to form a sort of cradle in the infinite delicateness of its luminous vibrations. The trees and bushes are like a shelter for this figure lit up with joy at being alive, and with the dual force of sleeping and dreaming. Natacha isn’t standing quite straight, and her slightly bent body is held in the sort of fleeting balance that comes in the brief moment before jumping. She is ready to take flight and savor, the space of an instant, what may very well forever remind her of the feeling of her power and freedom. This body that could passively indulge in a blissful shower makes me think more of the powerfully active bodies of children who, at the moment of their birth, take a blind and courageous leap toward life. They all have that same serious respiration as they nervily arrive into existence…

Shortly thereafter, Natacha had to leave this territory, appropriated by institutions to house official athletes, famed for their performance and outstandingly profitable, in an immense stadium. But Natacha is the true athlete, the unknown triumphant sovereign. Marc Pataut’s image is a magnificent tribute to the abiding strength of those who, from the greatest weakness and most alarming fragility, against all odds, are born into freedom.



Marie-José Mondzain
Translation from French: Sara Heft




Marc Pataut: Proximities


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Le Bain de Natacha [FR/EN] http://lemagazine.jeudepaume.org/2019/08/marc-pataut/ Fri, 23 Aug 2019 16:59:44 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=33799 Une photographie de Marc Pataut commentée par Marie José Mondzain

« Sous le soleil de l’été, dans la chaleur de juillet, au milieu des broussailles où tente de survivre le monde des pauvres et des sans-abri, une petite fille adresse tout son corps à la lumière… »

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Marc Pataut ; Saint Denis ; Cornillon ; enfance

Marc Pataut, Le bain de Natacha, Saint Denis, dimanche 3 juillet 1994, série « Le Cornillon – Grand Stade » © Marc Pataut



English



1994 : Natacha vit avec sa famille comme une quinzaine de précaires dans une zone industrielle d’où ils seront expulsés afin de construire le stade de France en vue de la Coupe du monde de Football en 1998.

Sous le soleil de l’été, dans la chaleur de juillet, au milieu des broussailles où tente de survivre le monde des pauvres et des sans-abri, une petite fille adresse tout son corps à la lumière. Ruisselante sans doute sous la fraîcheur de l’eau d’un tuyau d’arrosage ou de quelque point d’eau, les cheveux inondés sous le jet invisible, elle tend avec autant de force que de plaisir son visage vers tout ce qui la dépasse et qu’elle sait soudain rejoindre, robuste, confiante et sans erreur. Au delà du sommet des arbres et comme au delà du ciel elle fait corps avec le soleil dans un geste d’accueil et de gratitude. Il y a dans ce jeune corps une puissance athlétique et sans âge. On le sent habité par l’incommensurable énergie d’une certitude. Les yeux fermés elle s’abandonne tout entière et avec une étrange gravité à la nature qui l’entoure. Les feuillages qui l’encadrent semblent former une sorte de berceau dans l’infinie délicatesse de leurs vibrations lumineuses. Les arbres et les buissons sont là tel un écrin qui abrite cette figure illuminée par sa joie de vivre et par la double force du sommeil et du rêve. Natacha ne se tient pas tout à fait droite et son corps légèrement fléchi se tient dans cette sorte d’équilibre fugace que l’on a dans le court instant qui précède un saut. Elle est prête à l’envol et savoure l’espace d’un instant ce qui peut-être pour toujours lui rappellera le sentiment de sa puissance et de sa liberté. Ce corps qui pourrait s’abandonner passivement à une pluie bienheureuse me fait plutôt penser à ces corps si puissamment actifs des enfants qui au moment de leur naissance prennent d’un coup leur élan aveugle et courageux vers la vie. Ils ont tous cette respiration sérieuse dans l’aplomb de leur arrivée à l’existence…

Natacha devra bientôt quitter ce territoire dont les institutions vont s’emparer pour y abriter dans un immense stade les sportifs officiels aux performances célébrées et éminemment rentables. C’est pourtant elle, Natacha, la véritable athlète et la souveraine victorieuse ignorée. L’image de Marc Pataut est un magnifique hommage rendu à l’irréductible force de ceux qui depuis la plus grande faiblesse et la plus menaçante fragilité naissent envers et contre tout à la liberté.



Marie José Mondzain




« Marc Pataut. De proche en proche »
La sélection de la librairie


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L’autoportrait de Susan Meiselas vu par Dominique Issermann http://lemagazine.jeudepaume.org/2018/03/meiselas-vu-par-dominique-issermann/ Tue, 20 Mar 2018 09:32:59 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=30328 La photographe Dominique Issermann a glissé son regard dans l'autoportrait évanescent de Susan Meiselas, qui se faufile “comme un chat” dans cette série de jeunesse et premier projet, intitulé “44 Irving Street”, une rue de Cambridge, dans l'agglomération de Boston aux États-Unis.

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La photographe Dominique Issermann a glissé son regard dans l’autoportrait évanescent de Susan Meiselas, qui se faufile “comme un chat” dans cette série de jeunesse et premier projet, intitulé “44 Irving Street”, une rue de Cambridge, dans l’agglomération de Boston aux États-Unis. Cette photographie inaugure l’exposition “Médiations” au Jeu de Paume et pour ainsi dire la carrière de Susan Meiselas : dés ses débuts, en 1971, elle utilise la photographie pour explorer l’univers de cette petite pension d’étudiants où elle habite et rencontrer ses habitants. Elle réalise ainsi une série de portraits et propose ensuite à chacun(e) d’écrire un court texte pour décrire la manière dont il/elle se perçoit à travers l’image qui lui est restituée. C’est une manière déjà très sensible de nouer des relations en intégrant la photographie dans un dispositif qui englobe l’image. Dominique Issermann porte son attention sur cet autoportrait presque hors du temps, comme “un moment arrêté dans l’innocence d’une vie qui s’ignore encore”.





“Susan Meiselas. Médiations”
“Susan Meiselas, passeuse d’images”
À propos de Dominique Issermann



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« La vie folle d’Ed van der Elsken » : les coups de cœur de Colin van Heezik http://lemagazine.jeudepaume.org/2017/09/ed-van-der-elsken-les-coups-de-coeur-de-colin-van-heezik/ Tue, 12 Sep 2017 12:38:06 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=28137 Colin van Heezik, journaliste culturel, grand amateur de l'œuvre d'Ed van der Elsken commente au Jeu de Paume quelques images qui lui semblaient emblématiques de son Œuvre

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Colin van Heezik, journaliste culturel, grand amateur de l’œuvre d’Ed van der Elsken commente au Jeu de Paume quelques images qui lui semblaient emblématiques de son Œuvre, soulignant sa modernité, son sens de la composition et du récit et sa manière unique d’entrer en relation avec ses sujets à travers la caméra.


Colin Van Heezik est critique d’art, journaliste culturel et enseigne à l’Université d’Amsterdam. Il est l’auteur de l’essai #EdvanderElsken et prépare un documentaire sur Van der Elsken.

“Ed van der Elsken. La vie folle.
La sélection de la librairie

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Ed van der Elsken http://lemagazine.jeudepaume.org/2017/06/ed-van-der-elsken/ Wed, 21 Jun 2017 10:32:57 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=27645 Vu par Venus Veldhoen, Joyce Roodnat, Maarten van der Kamp, Jean van Roon, Gerrit Jan Wolffensperger, Gina Esmeralda Kruiswegt & Sonja Kruiswegt

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En collaboration avec le Stedelijk Museum et le journal de Volkskrant, le magazine publie quelques regards d’amis, journalistes, admirateurs d’Ed van der Elsken sur son œuvre. Un point commun se dégage de ces récits : la spontanéité du photographe et son énergie contagieuse.


L’une des premières choses que la photographe Vénus Veldhoen vit quand elle vint au monde fut un homme avec un grand appareil photo. Il s’agissait d’Ed van der Elsken, un ami de son père. Ce fut une sorte de présage : elle devint photographe. Maintenant, elle participe à des expositions aux Pays-Bas et à l’étranger. Comme elle dit : “La boucle est bouclée” !





Le photographe Maarten van der Kamp a le même terrain de jeu qu’Ed van der Elsken il y a quelques décennies : les rues d’Amsterdam. Il commente l’une des plus célèvres photographies d’Ed van der Elsken : “Quartier de Nieuwmarkt, Amsterdam, 1961”





Gerrit Jan Wolffensperger, ami d’Ed van der Elsken, se remémore les émeutes lors du mariage de la princesse Beatrix et du prince Claus, à Amsterdam en 1966.





La journaliste Joyce Roodnat est une grande fan des films d’Ed van der Elsken. Elle a écrit le livre “Hee… zie je dat!?” [Hé… vous avez vu ça !?”]. Joyce Roodnat rappelle qu’Ed van der Elsken était aussi un grand cinéaste.





Jean van Roon, amateur de photographie, raconte comment il avait séché les cours pour visiter la première exposition personnelle d’Ed van der Elsken au Stedelijk Museum à Amsterdam, en 1966. À l’époque, une photographie l’avait particulièrement impressionné : “Le Groenburgwal, Amsterdam, 1956” (Collection d’Anneke Hilhorst).





Gina Esmeralda Kruiswegt & Sonja Kruiswegt sont connues pour être les “Jumelles sur la place Nieuwmarkt, Amsterdam” photographiées par Ed Van der Elsken en 1956. Collection du Stedelijk Museum d’Amsterdam.







En savoir plus sur l’exposition
La sélection de la librairie
Stedelijk Museum

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Esther Ferrer présente “Seduzir” d’Helena Almeida http://lemagazine.jeudepaume.org/2016/05/esther-ferrer-helena-almeida/ Fri, 20 May 2016 12:29:50 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=24861 L'artiste Esther Ferrer commente quelques œuvres qui l'ont particulièrement intéressée parmi la série “Seduzir” d'Helena Almeida.

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L’artiste Esther Ferrer nous a fait le plaisir de venir commenter quelques œuvres qui l’avaient particulièrement intéressée parmi la série “Seduzir” d’Helena Almeida.

Dans cette série récente (2001-2002), Almeida poursuit son exploration, visible sous la forme de photographies, dessins et vidéos, qui témoignent de la complexité d’un processus créatif qui n’a cessé de tester les limites du corps, de l’espace du studio, de la représentation… Esther Ferrer communique ici son enthousiasme pour l’humour et la liberté qui, à ses yeux, habite l’œuvre d’Almeida.

 

L’exposition “Helena Almeida. Corpus”
La sélection de la librairie
 

 

 

 

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Philippe Halsman & Salvador Dalí [FR/EN] http://lemagazine.jeudepaume.org/2015/11/philippe-halsman-salvador-dali/ Wed, 25 Nov 2015 15:38:29 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=23040 Marc Aufraise, Docteur en histoire de l’art contemporain et historien de la photographie, commente trente-sept années d’une fructueuse collaboration entre Philippe Halsman et Salvador Dalí.

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Marc Aufraise, Docteur en histoire de l’art contemporain et historien de la photographie, commente, pour le magazine en ligne du Jeu de Paume, trente-sept années d’une fructueuse collaboration entre Philippe Halsman et Salvador Dalí.

Marc Aufraise, PhD in History of contemporary art and photography Historian, recounts the thirty-seven years of fruitful collaboration between Philippe Halsman and Salvador Dalí.

« En agrémentant la culture visuelle dont ils se sont nourris en Europe avec des archétypes de la société américaine populaire, ils réalisent des photographies qui témoignent de l’intrication croissante entre art et consommation, entre fantasme et réalité. »
Marc Aufraise

« The series of photographs that Halsman and Dalí created together draws on the visual culture in which they grew up and incorporates popular archetypes of American society, and reflects the growing interweaving of art and consumerism, and of fantasy and reality. »

Exposition “Philippe Halsman. Étonnez-moi !” au Jeu de Paume
La sélection de la librairie
Philippe Halsman Archive

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La géographie imaginaire de Pierre de Fenoÿl http://lemagazine.jeudepaume.org/2015/09/de-la-geographie-imaginaire-de-pierre-de-fenoyl/ Mon, 21 Sep 2015 12:59:00 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=22495 Vue par Jacques Damez, Denis Darzacq
et Laurent Pesenti

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Le magazine présente ici trois regards sur l’œuvre de Pierre de Fenoÿl, actuellement exposée au Château de Tours. Jacques Damez, Denis Darzacq et Laurent Pesenti livrent leur interprétation d’une “géographie imaginaire” qui ne révèle pas facilement ses secrets. Espace, lumière, temps sont plus ou moins privilégiés selon nos invités, qui racontent également la manière dont ils ont “rencontré” Pierre de Fenoÿl.

Biographies

Jacques Damez est né le 13 novembre 1959 à Lyon. En 1981, il fonde la galerie Le Réverbère à Lyon, avec Catherine Dérioz . Diplômé en histoire de l’art (2001) à l’EHESS, il a publié, entre autres, Hans Hartung photographe – La légende d’une oeuvre, Éd. La Lettre volée, 2003, Tombée des nues… textes Jean-Luc Nancy et Jacques Damez, Éd. Marval, 2007. Depuis 1980, la réflexion et l’œuvre de Jacques Damez sur le temps photographique donnent lieu à la réalisation de séquences et d’ensembles d’images, ainsi qu’à la publication de nombreux livres de photographies : Contraintes par corps (1987), La 25e heure: l’autoportrait inaccessible (1990), Paysage au vent d’Autan (1992), Vues de l’esprit (1997), Jardin en coulisse (2004), Lyon La Confluence – Mémoires en mutations (2006-2011).

Denis Darzacq est né en 1961 à Paris. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Paris, en 1985, Denis Darzacq débute sa carrière en suivant la scène rock française et devient photographe de plateau sur de nombreux longs métrages (Satyajit Ray, Jacques Rivette, Chantal Ackerman). Le succès en 1994 d’une série de photos baptisée Only Heaven, lui permet de se lancer dans des travaux plus personnels. Il entre à l’agence VU en 1997 et destine désormais l’essentiel de sa production aux expositions et publications artistiques. Parmi celles-ci, son spectaculaire travail intitulé La Chute, aux éditions Filigranes, est récompensé du premier prix de la World Press Photo en 2007 dans la catégorie Arts et Entertainment. En 2011, il entreprend un travail auprès de personnes en situation de handicap qui donnera naissance à la série Act, publié chez Actes Sud et couronné l’année suivante par le Prix Nièpce.

Laurent Pesenti a débuté comme journaliste et critique d’art avec Bernard Lamarche-Vadel et la revue “Artistes”, avant de rejoindre l’équipe fondatrice de “Beaux Arts Magazine”. Il a prêté sa plume à Pierre de Fenoÿl, pour un livre développant ses idées sur l’histoire de la photographie et ses conceptions de la “démarche photographique”. Le décès soudain de Pierre de FENOYL a mis un terme à la publication de ce long texte, encore inédit.

Exposition “Pierre de Fenoÿl. Une géographie imaginaire
Le portrait filmé de Virginie Chardin, commissaire de l’exposition
Dossier “Pierre de Fenoÿl / L’Œil de la Photographie
Pierre de Fenoÿl, paysages conjugués” / Galerie Le Réverbère – en résonance avec la Biennale de Lyon 2015

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Liliane Meffre présente trois photographies de Florence Henri http://lemagazine.jeudepaume.org/2015/04/liliane-meffre-presente-trois-photographies-de-florence-henri/ Fri, 17 Apr 2015 13:16:30 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=21401 Liliane Meffre analyse trois œuvres de Florence Henri : son célèbre autoportrait de 1938, l’un de ses portraits de Fernand Léger (1934) et enfin une Composition Nature morte réalisée au début des années 1930.

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Liliane Meffre analyse trois œuvres de Florence Henri dans l’exposition présentée au Jeu de Paume : son célèbre autoportrait de 1938, l’un de ses portraits de Fernand Léger (1934), dont elle avait été l’élève au sein de l’Académie moderne et enfin une Composition Nature morte réalisée au début des années 1930. Ce faisant, l’historienne de l’art montre l’importance de la composition chez la photographe, du miroir – un quasi paradigme – et de l’influence du cubisme. Elle aborde aussi en filigrane la notion d’avant-garde et les liens que Florence Henri pouvait entretenir avec son époque. L’artiste produit des images très construites, utilisant des matériaux et des dispositifs novateurs, mais elle assume aussi une certaines liberté par rapport aux avant-gardes, avec des références plus personnelles ou des éléments de tradition, dans une recherche de l’« éternel présent » (Jean Laude).

Liliane Meffre est germaniste et historienne de l’art. Docteur en Histoire de l’art et Esthétique (Paris I-Sorbonne) et Docteur d’Etat en Etudes germaniques (Paris IV-Sorbonne), ses champs de recherche et de publication sont : les avant-gardes du début du XXe siècle en art et en littérature ; la naissance de l’art moderne ; primitivisme et modernité ; art et psychanalyse ; la “Kunstwissenschaft” ; les expressions esthétiques de la Mitteleuropa ; la médiation culturelle franco-allemande (transferts, réseaux de sociabilité, échanges…).
Spécialiste de Carl Einstein, elle a traduit et édité ses œuvres en Allemagne, France, Belgique, Espagne, Italie, Brésil, publié de très nombreux articles et ouvrages sur lui, notamment : Carl Einstein et la problématique des avant-gardes dans les arts plastiques, P.Lang, Berne, 1989 ; Carl Einstein (1885-1940). Itinéraires d’une pensée moderne, Paris, PUPS, 2002.
Liliane Meffre a organisé de multiples colloques internationaux sur Carl Einstein, a également fait de très nombreuses conférences et séminaires dans les pays européens, et au Brésil. Elle a contribué aux catalogues de maintes expositions (F. Léger, W. Baumeister, D.H. Kahnweiler, l’expressionnisme allemand…)
En 1984, elle a cofondé la Société Carl Einstein/Carl-Einstein-Gesellschaft, à statut franco-allemand, qu’elle a coprésidée jusqu’en 2010.

Liens

En savoir plus sur l’exposition
Le choix de la librairie
Carl Einstein. 1885 1940. Itineraires d’une pensée moderne, de Lilane Meffre

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Tod Papageorge on Winogrand’s photographic details [FR/EN] http://lemagazine.jeudepaume.org/2014/12/tod-papageorge-on-winogrands-photographic-details-fren/ Tue, 09 Dec 2014 17:21:42 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=20010 Tod Papageorge, American photographer and former director of the graduate photography department at the Yale University School of Art, comments on three photographs […]

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Tod Papageorge, American photographer and former director of the graduate photography department at the Yale University School of Art, comments on three photographs by Garry Winogrand that he considers emblematic of his talent for expressing photographic meaning through specific details.

Tod Papageorge, photographe américain et ancien directeur du département « Photographie » de la Yale University School of Art, commente trois images de Garry Winogrand, qu’il considère comme emblématiques de son aptitude à développer un langage purement photographique au travers de détails spécifiques.

“Garry Winogrand” at Jeu de Paume, Paris, until 08 February 2015

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Valérie Jouve et Mathieu Pernot : une façade et une caravane http://lemagazine.jeudepaume.org/2014/10/valerie-jouve-et-mathieu-pernot-une-facade-et-une-caravane/ Mon, 06 Oct 2014 14:52:17 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=19557 Dans le cadre de la Nuit Blanche 2014 à Paris, les artistes Valérie Jouve et Mathieu Pernot ont présenté et commenté l’une de leurs photographies aux jeunes lecteurs du magazine Paris Mômes, partenaire du Jeu de Paume.

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Dans le cadre de la Nuit Blanche 2014 à Paris, les artistes Valérie Jouve et Mathieu Pernot ont présenté et commenté l’une de leurs photographies aux jeunes lecteurs du magazine Paris Mômes, partenaire du Jeu de Paume.

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Une création sonore originale de Corinne Hyafil.
Remerciements au magazine Paris Mômes

Visuels : Valérie Jouve, Sans titre, série “Les Façades”. Photo Anne Racine
© Valérie Jouve / Adagp, Paris 2014.
Mathieu Pernot, Caravane, 2013. Série “Le Feu”, Collection de l’artiste
© Mathieu Pernot

Photographe et cinéaste, Valérie Jouve (née à Saint-Étienne en 1964) appartient à la nouvelle génération de ces artistes qui, en France, se sont éloignés de la grande tradition humaniste des reportages photographiques, sans cependant en rejeter complètement les éléments utiles et essentiels. Anthropologue de formation et de métier, Valérie Jouve a fait des études de photographie à l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Elle vit et travaille à Paris et développe une œuvre complexe et variée, qui prend son inspiration dans un certain rapport entre l’individu et son environnement au sein de différentes cultures.
Le Jeu de Paume présentera une exposition de Valérie Jouve du 02 juin au 27 septembre 2015

Mathieu Pernot, né en 1970 à Fréjus, vit et travaille à Paris ; après des études d’histoire de l’art à la faculté de Grenoble, il entre à l’École nationale de la photographie d’Arles, d’où il sort diplômé en 1996. Son œuvre s’inscrit dans la démarche de la photographie documentaire mais en détourne les protocoles afin d’explorer des formules alternatives et de construire un récit à plusieurs voix. L’artiste procède soit par la réalisation de séries – parfois en résonance entre elles à travers personnages, chronologies ou thèmes –, soit par la rencontre avec des images d’archives. Dans tous les cas, ce nomadisme d’images et de sujets souligne son souhait d’éviter un récit de l’histoire à sens unique. Le déplacement perpétuel de ses images évoque donc une réalité qui est loin d’être figée ou immuable.
Le Jeu de Paume a présenté l’exposition de Mathieu Pernot « La Traversée » au printemps 2014

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Delphine de Blic http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/12/delphine-de-blic/ Mon, 16 Dec 2013 14:51:27 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16872 Eat My Dust est un atelier de cinéma créé par la réalisatrice Delphine de Blic en janvier 2011, à Kliptown, une commune historique du Sud de Soweto.

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Eat My Dust est un atelier de cinéma créé par la réalisatrice Delphine de Blic en janvier 2011, à Kliptown, une commune historique du Sud de Soweto.
Kliptown est un lieu hautement symbolique dans l’histoire de l’Afrique du Sud : c’est là qu’en 1955 Nelson Mandela, Walter Sisulu, Helen Joseph et le père Trevor Huddleson ont signé un document présentant une vision alternative à la politique oppressive de l’apartheid, la Charte de la liberté. Depuis, Kliptown s’est développée mais 85 % des habitations sont des baraquements en tôle et la plupart restent sans électricité. Les besoins vitaux comme les écoles, les cliniques, et l’assainissement sont inexistants. Par l’enseignement du cinéma, une dizaine de jeunes du township tentent de regarder autrement le monde qui les entoure. Toutes les semaines, ces jeunes d’Eat My Dust se réunissent pour écrire et réaliser des petits films qui sont projetés en plein air dans le township chaque dernier samedi du mois et ont été récompensés à plusieurs reprises dans de nombreux festivals de cinéma.
Les protagonistes d’Eat My Dust sont : Nkhensani Moyana, Senzo Bongwana, Siphe Bongwana, Nkosi Gumede, Tumi Sibhoni, Hope Bvuma, Siphamandla Bongawana, Sisonke Nakami, Kenneth Ndanadani, Zine Sidelo, Bafana Lubabalo Mwambi. Au fur et à mesure des tournages, de nombreux intervenants extérieurs ont été invités à participer au projet Eat My Dust : les réalisateurs Marianne Tardieu, Christopher Daley, Nicolas Boone, l’actrice Elsa Tauveron ou encore les chorégraphes Fana Tshabalala, Hélène Iratchet…

Delphine de Blic est née en 1973. Elle réalise ses premiers films à 25 ans, à partir de photographies : Malraux ou l’épopée sauvage et Mémoires. En 2000, elle passe six mois à photographier un groupe de gitans dans le sud de l’Inde et réalise une série : Kuravas, peuple gitan. En 2003, elle se fait remarquer au festival Cinéma du Réel (Centre Pompidou) par un film très personnel, La trace vermillon (Arte). Elle y évoque la figure exceptionnelle d’une mère –la sienne- très engagée dans une mission humanitaire en Inde et, de ce fait, souvent absente aux siens, restés en France. En 2004-2005, elle collabore à des spectacles de danse contemporaine pour lesquels elle conçoit des installations vidéo, L’Art du Plongeon et A4-Quatuor (Bruxelles, Théâtre des Tanneurs, et Charleroi-Danse). En 2006, elle réalise Tout entière dans le paysage (Festival de la Cimade, Cinémathèque Française), une réflexion sur les paysages et une enquête sur les femmes internées dans les différents camps de concentration du Sud de la France pendant la seconde guerre mondiale. En 2007, elle signe une création vidéo sur Messe un jour ordinaire du compositeur Bernard Cavanna, pour des concerts joués par l’Orchestre National de Lille. Elle réalise ensuite avec le compositeur une installation vidéo, Ce qui nous traverse, exposée au Fresnoy lors de l’exposition Panorama 8. En 2010, elle obtient le Prix Sacem du documentaire musical de création avec La peau sur la table, un portrait filmé du compositeur.
Depuis 2010, elle réside à Johannesburg où elle tourne Bigger than life (Tri-Continental and Durban Film Festivals) et de courtes vidéos pour I was shot in Joburg. Début 2011, elle lance Eat My Dust Project, un projet de cinéma et documentaire à Kliptown, Soweto.


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Suivre le projet Eat My Dust
« Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud »

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Akin Omotoso http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/12/akin-omotoso/ Mon, 16 Dec 2013 11:01:26 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16700 Avec Man On Ground, le réalisateur sud africain originaire du Nigéria Akin Omotoso, raconte l’histoire de deux frères, Ade et Femi, tous deux expatriés, dans le contexte extrêmement tendu des émeutes xénophobes en 2008, à l’encontre des expatriés africains établis en Afrique du Sud.

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Avec Man On Ground, le réalisateur sud africain originaire du Nigéria Akin Omotoso, raconte l’histoire de deux frères, Ade et Femi, tous deux expatriés, dans le contexte extrêmement tendu des émeutes xénophobes en 2008, à l’encontre des expatriés africains établis en Afrique du Sud. Ade est banquier à succès à Londres, tandis que Femi, jadis dissident politique dans son pays d’origine, a dû fuir vers l’Afrique du Sud. Au cours d’une brève visite à Johannesburg, Ade découvre que son frère a disparu depuis une semaine. Ses recherches le conduisent dans les townships de la ville. Les émeutes xénophobes l’obligent à se réfugier dans le bureau du patron de son frère.
Akin Omotoso évoque ici les contradictions de l’Afrique du Sud contemporaine et les désillusions face aux injustices systémiques héritées de l’apartheid. Mais au delà du contexte politique sud-africain, le réalisateur insiste sur la portée universelle de son histoire, sur la capacité du cinéma à illuminer le réel et à traverser les frontières.

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Programmation « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud » au Jeu de Paume
Biographie d’Akin OMotoso sur Africultures
Making of de Man On Ground / africasacountry.com

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Oliver Schmitz http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/12/oliver-schmitz/ Fri, 13 Dec 2013 16:14:19 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16694 Le réalisateur Oliver Schmitz présente Mapantsula, Hijack Stories et Life, Above All , trois long-métrages programmés par Danièle Hibon pour "Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud" au Jeu de Paume

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Le réalisateur sud-africain Oliver Schmitz, né à Cape Town en 1960, est parvenu en trois long-métrages, Mapantsula (1988), Hijack Stories (2000) et Life, Above All (2010) –des fictions–, à décrire la société sud-africaine, ses “révolutions” et ses multiples tensions, avant et après l’abolition de l’Apartheid. Mapantsula (« vaurien » en zoulou) est un film anti-apartheid, tourné clandestinement à Soweto, township de Johannesburg. L’originalité du film doit beaucoup à la relation entre le contexte politique et sociale de la lutte anti-apartheid et le protagoniste, Panic, un jeune malfrat qui n’a que faire des combats politiques qui se jouent autour de lui. Oliver Schmitz et Thomas Mogatlane –acteur principal et co-réalisateur– montrent ainsi l’Histoire en cours par un chemin détourné. On retrouve cette approche dans Hijack Stories, le réalisateur utilisant certains paramètres de la fiction pour interroger les représentations et les rapports de force interne à la société sud-africaine post-apartheid : Sox, un jeune acteur et présentateur de télé habitant un quartier middle class de Johannesburg, décide de retourner dans le township de Soweto, où il retrouve un ancien copain de lycée devenu braqueur, à qui il demande de lui enseigner le métier. Le réalisateur porte ainsi un regard satirique sur une société post-apartheid qui reste néanmoins profondément divisée et au sein de laquelle les écarts se sont creusés, faisant définitivement éclater le mythe de la nation « Arc en Ciel ».

Dimanche 15 décembre, 16 h 30 à l’auditorium du Jeu de Paume : Life, Above All (106’, vo st fr) d’Oliver Schmitz

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Programmation « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud » au Jeu de Paume
Interview avec Oliver Schmitz / IDOL Magazine
Paris/Joburg On Screen

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Newton I Aduaka http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/11/newton-i-aduaka/ Fri, 29 Nov 2013 09:43:37 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16675 La programmatrice de cinéma Rasha Salti propose un programme intitulé “Transgresseurs”, rassemblant sept cinéastes contemporains de l’Afrique subsaharienne. Newton I Aduaka fait partie de sa sélection, avec son dernier film "One Man's Show".

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La commissaire d’exposition et programmatrice de cinéma Rasha Salti propose une ouverture dans le cycle “Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud” en présentant sept cinéastes contemporains de l’Afrique subsaharienne (République démocratique du Congo, Nigeria, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire…). Dans ce programme intitulé “Transgresseurs”, il s’agit avant tout de productions cinématographiques “transfrontières”, qui commencent par « franchir les frontières géographiques et allégoriques, et qui, fondamentalement, osent dissiper les inhibitions, faire fi des prohibitions et dessinent les contours d’un cinéma nouveau, transgressif » (Rasha Salti).

Avec son dernier film “One Man’s Show”, Newton I Aduaka s’inscrit dans ce programme d’une manière très personnelle. Tout d’abord, son premier acte de transgression est, comme il l’explique, de revenir à un cinéma indépendant, lui permettant une vraie relation de promiscuité avec ses acteurs, ainsi qu’une liberté complète dans la réalisation puis l’édition. One Man’s Show franchit les frontières de l’intime des personnages tout en s’inscrivant dans le présent continu du cinéma de Newton I Aduaka. Le réalisateur immerge le spectateur dans la recherche permanente de liberté de l’acteur Émile Abossolo Mbo, mais aussi dans l’expérience du tournage, au fil des improvisations, comme si l’existence même de son cinéma était mis en jeu. Une oeuvre réflexive d’une grande sincérité.

dimanche 1er décembre, 16h30, auditorium du Jeu de Paume : One Man’s Show (75’, vf) de Newton I Aduaka,en présence du réalisateur et de Rasha Salti.

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Programmation « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud » au Jeu de Paume
Newton I Aduaka, biographie
Granit Films

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Michael Raeburn http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/11/michael-raeburn/ Wed, 20 Nov 2013 16:16:35 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16582 Le réalisateur présente trois de ses films, Rhodesia Countdown, Zimbabwe Countdown et The Grass is Singing , dans le cadre de la programmation « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud », conçue par Danièle Hibon.

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“Tenter de dessiner un portrait de ce pays au passé cinématographique « plein de bruit et de fureur » et au présent toujours fragmenté, c’est illustrer, dans un premier temps, un point de vue historique pour aller vers l’approche d’une nouvelle génération de cinéastes et de producteurs, qui entretiennent aujourd’hui des échanges complexes et stimulants avec leurs confrères des pays avoisinants.” [Danièle Hibon]


Michael Raeburn fait partie de ces cinéastes qui ont porté un regard critique et engagé sur l’apartheid en Afrique du Sud, et plus précisément sur les rapports de force et les tensions politiques, sociales et psychologiques en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, en Angola, au Mozambique depuis la fin des années 1960… Le réalisateur présente ici ses films projetés dans le cadre du cycle de cinéma « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud », programmé par Danièle Hibon : un essai filmique de jeunesse Rhodesia Countdown (1969) puis le documentaire Zimbabwe Countdown (2003), ainsi qu’une fiction adaptée d’une nouvelle de Doris Lessing, The Grass is Singing (1982).


Samedi 23 novembre, 16 h 30 à l’auditorium du Jeu de Paume : The Grass Is Singing (102’, vo st fr) de Michael Raeburn, en présence du réalisateur

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Programmation « Un regard de cinéma sur l’Afrique du Sud » au Jeu de Paume
Trailers des films de M. Raeburn
Site officiel de Michael Raeburn

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Helen Adkins présente : Erwin Blumenfeld, “Autoportrait”, 1945 [FR/EN] http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/10/erwin-blumenfeld-by-helen-adkins-fren/ Wed, 30 Oct 2013 08:18:36 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16509 Helen Adkins commente une œuvre clé d’Erwin Blumenfeld, son célèbre autoportrait le représentant à la fois de face et de profil.

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L’historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante Helen Adkins commente une œuvre clé d’Erwin Blumenfeld, son célèbre autoportrait le représentant à la fois de face et de profil. Un motif qui se trouve déjà dans plusieurs de ses dessins et montages réalisés entre 1916 et 1932 et qui continuera d’inspirer Erwin Blumenfeld dans certaines de ses photos de mode dans les années 1950.


The art historian and independent curator Helen Adkins comments a key work of Erwin Blumenfeld : his famous self-portrait representing both his front and profile. A pattern that is already present in many of his drawings and montages made ​​between 1916 and 1932 and which continues to inspire him in some of his fashion photography in the 1950s.


Erwin Blumenfeld, Sans titre (Autoportrait), 1945. Tirage d'époque, 59 x 52 cm avec cadre. Collection particulière.

Erwin Blumenfeld, Sans titre (Autoportrait), 1945. Tirage d’époque, 59 x 52 cm avec cadre. Collection particulière.




Helen Adkins est née en 1960 à Londres. Élevée à Paris, elle s’est liée d’amitié avec Nadia Blumenfeld en 1970. Elle vit et travaille à Berlin : historienne d’art et commissaire d’exposition indépendante —spécialiste de l’avant-garde et en art contemporain—, elle a écrit sa thèse sur les montages d’Erwin Blumenfeld (Hatje Cantz, 2008). Elle enseigne à l’Université des Arts de Braunschweig et travaille actuellement sur le catalogue raisonné des photogrammes de Christian Schad.


Helen Adkins was born in 1960 in London. Raised in Paris, she made friends with Nadia Blumenfeld in 1970.She lives in Berlin and work as an independent art historian and curator. Specialized in Avant-garde and contemporary art, she wrote her thesis on Erwin Blumenfeld’s montages (Hatje Cantz, 2008). She lectures at the University of the Arts in Braunschweig and is actually working on the catalogue raisonné of Christian Schad’s photogramms.



Liens / Links

Exposition “Erwin Blumenfeld (1897-1969)”
Exhibition “Erwin Blumenfeld (1897-1969)”
“Erwin Blumenfeld ; photographies, dessins et photomontages”, Hazan, 2013
“Erwin Blumenfeld, Dada Montages. 1916-1933”, Hatje Cantz, 2008
Erwin Blumenfeld Estate

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Pascal Ory présente « Douze chansons de Bilitis » de Pierre Louÿs, illustrées par Laure Albin Guillot. http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/04/pascal-ory-presente-douze-chansons-de-bilitis-de-pierre-louys-illustre-par-laure-albin-guillot/ Thu, 25 Apr 2013 15:01:35 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=13793 Pascal Ory est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.

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Pascal Ory est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il enseigne également à Sciences Po. Il a publié une trentaine d’ouvrages portant sur l’histoire culturelle et sur l’histoire politique des sociétés occidentales modernes, ainsi qu’une ou deux incursions en littérature et théâtre.


Liens

Exposition « Laure Albin Guillot (1879–1962), l’enjeu classique »
Laure Albin Guillot : la sélection de la librairie 
Pascal Ory à la librairie du Jeu de Paume
Pascal Ory : biographie et bibliographie (Wikipedia)

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L’ouvrier en grève, assassiné raconté par Laura González Flores http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/01/l-ouvrier-en-greve-assassine-raconte-par-laura-gonzales-flores/ Thu, 03 Jan 2013 13:04:25 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=10671 Laura González Flores, commissaire de l’exposition consacrée à Manuel Àlvarez Bravo au Jeu de Paume, commente une série d’archives pour le magazine.

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Laura González Flores, commissaire de l’exposition consacrée à Manuel Àlvarez Bravo au Jeu de Paume, commente une série d’archives pour le magazine, avant que les vitrines ne soient fermées à clef… Elle retrace en particulier l’histoire d’une photographie funeste mais désormais célèbre : l’ouvrier en grève, assassiné. De la prise de vue aux diverses publications dans la presse ou dans des revues artistiques, en passant par le post-traitement de la photographie, elle montre à quel point l’interprétation de l’image est conditionnée par un ensemble de facteurs hétérogènes. Cette rencontre avec la commissaire permet de mieux comprendre pourquoi et comment, chez Manuel Àlvarez Bravo, cette photographie s’intègre dans un corpus plus large de « gisants », mais aussi la manière dont André Breton la re-contextualise et l’utilise dans la revue Minautore parue en mai 1939.

Manuel Álvarez Bravo, « Obrero en huelga, asesinado » (Ouvrier en grève, assassiné), 1934
épreuve gélatino-argentique tardive. Collection Colette Urbajtel / Archivo Manuel Álvarez Bravo, S.C. © Colette Urbajtel / Archivo Manuel Álvarez Bravo, S.C.

Visuel en page d’accueil : Manuel Álvarez Bravo, Tríptico cemento-2 / La Tolteca (Triptyque béton-2 / La Tolteca), 1929. Collection Familia González Rendón © Colette Urbajtel / Archivo Manuel Álvarez Bravo, S.C.

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« Manuel Álvarez Bravo. Un photographe aux aguets (1902-2002) »
La sélection de la librairie

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Patricia Falguières présente l’exposition « L’Au-delà (des noms et des choses) » de Tamar Guimarães http://lemagazine.jeudepaume.org/2012/04/patricia-falguieres/ Sat, 21 Apr 2012 11:16:35 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=7450 Dans le cadre des samedis du taxi tram, la Maison d’art Bernard Anthonioz et le Jeu de Paume ont proposé une rencontre avec Patricia Falguières. Elle développe ici son analyse de l’exposition de Tamar Guimarães « L’Au-delà (des noms et des choses) »

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Dans le cadre des samedis du taxi tram, la Maison d’art Bernard Anthonioz et le Jeu de Paume ont proposé une rencontre avec Patricia Falguières. Elle développe ici son analyse de l’exposition de Tamar Guimarães « L’Au-delà (des noms et des choses) ». Le magazine en profite pour retracer ce parcours hanté par le spectre de Watteau.



Patricia Falguières est historienne et critique d’art. Elle enseigne à l’EHESS et à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux.



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Tamar Guimarães : « L’Au-delà (des noms et des choses) »
Catalogue de l’exposition

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Lucas Lai présente l’exposition « Ai Weiwei : Entrelacs » http://lemagazine.jeudepaume.org/2012/04/lucas-lai-presente-lexposition-ai-weiwei-entrelacs/ Wed, 18 Apr 2012 14:35:47 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=7282 Le point de vue de Lucas Lai, artiste et assistant privilégié d’Ai Weiwei pour la conception de l’exposition.

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L’artiste Lucas Lai fut l’assistant privilégié d’Ai Weiwei pour la conception de l’exposition « Ai Weiwei : Entrelacs ». Avec Ai Weiwei et Urs Stahel, commissaire de l’exposition et directeur du Fotomuseum Winterthur, il a supervisé les différentes étapes de la production de cette exposition, finalement destinée à voyager en l’absence de son protagoniste, assigné à résidence à Pékin.
En Août 2010, Lucas Lai déménage au studio d’Ai Weiwei, Fake Design, afin de travailler sur le projet. Dans un premier temps, il se plonge dans l’organisation et l’archivage des centaines de milliers de photographies issues du blog d’Ai Weiwei depuis 2005, qui constituent un véritable journal visuel. Puis il réalise le travail spécifiquement lié à l’exposition : la sélection des images, la planification de la maquette, l’impression des tirages…

En octobre 2010, il voyage avec Weiwei en Europe et rencontre pour la première fois Urs Stahel au Fotomuseum. C’est alors qu’ils commencent à travailler ensemble sur le catalogue, dans lequel Lucas Lai publie un essai sur les photographies du blog. Lorsque Weiwei est placé en détention en Avril 2011, le livre et la conception de l’exposition viennent tout juste d’être terminés. In extremis, ils parviennent à rapatrier à Winterthur une copie du disque dur de l’artiste contenant les photos du blog, avant que la police chinoise ne réquisitionne tout ce qu’il y avait dans le studio.

Lucas Lai est actuellement en résidence d’artiste a La Porte Peinte Centre Pour Les Arts à Noyers sur Serein en Bourgogne. Il se rend bientôt à Pekin pour un autre projet avec Ai Weiwei puis doit repartir à Berlin pour le montage de l’exposition.


Extrait de l’essai « Blog Photographs » de Lucas Lai

« Chaque jour, durant plusieurs mois, je me suis assis devant un très grand écran et j’ai entrepris un voyage dans le passé d’Ai Weiwei. Je voyais le monde à travers son objectif, et quel objectif incroyable et fascinant ! Rien ne lui échappe, tout est documenté. Selon sa philosophie, qui est de défendre la vérité et de ne rien cacher, Ai nous montre ses rituels quotidiens – sa toilette, son travail, ses repas –, ses séances de plus en plus fréquentes avec des journalistes qui viennent le voir chez lui, ses voyages d’enquête pour mettre au jour les vérités que cherche à étouffer la bureaucratie opaque de la Chine. On y voit aussi l’évolution de sa production – de plus en plus prolifique –, et les oeuvres qu’il fait réaliser par des artisans chinois très qualifiés, ses voyages à travers le monde pour monter une exposition, prononcer une conférence ou assister à une cérémonie. On peut suivre aussi la transformation de son visage au fil des ans : l’appareil photo d’Ai est omniprésent ; il capture des moments qui, sans cela, seraient perdus à jamais pour l’histoire.

Quand on compare les milliers de photos numériques d’Ai Weiwei aux centaines de rouleaux de pellicule qu’il a consommés durant son séjour à New York, on voit clairement le fil rouge qui relie les deux corpus d’images, à savoir la volonté de prendre délibérément et apparemment sans restriction tout ce qui se passe, comme s’il tenait un journal de bord visuel. Ses photos ont quelque chose d’instinctif et de flottant. Elles trahissent moins une réflexion sur l’image qu’il capte qu’une envie subite de prendre une photo, avant de passer à autre chose. »

« Ai Weiwei : Entrelacs » , catalogue d’exposition, éditions Steidl, 2011


 Liens

« Ai Weiwei : Entrelacs » au Jeu de Paume
La sélection de la librairie
Site web de Lucas Lai

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Ronald Kurtz présente l’exposition « Berenice Abbott, Photographies » http://lemagazine.jeudepaume.org/2012/04/ronald-kurtz-presente-lexposition-berenice-abbott-photographies/ Sun, 15 Apr 2012 07:00:18 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=7264 Le magazine a suivi Ronald Kurtz dans l’exposition que le Jeu de Paume consacre à Berenice Abbott.

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Ronald Kurtz parcourt l’exposition « Berenice Abbott (1898-1991), Photographies » au Jeu de Paume. Il commente brièvement les pièces qui retiennent son attention, analyse le point de vue, le tirage ou encore le contexte de création. Des photographies de Changing New York aux images scientifiques, en passant par le projet inachevé Route 1, on aperçoit les différentes facettes de l’oeuvre d’une photographe qui n’a cessé d’interroger les notions de photographie documentaire et de réalisme photographique.  Au fil des images ( Vue de la place de la Bourse depuis Broadway, New York,1934; Vue de nuitNew York, 1932; Épicerie Miliken le dimanche matin, Bridgewater, Maine1954 et Multiples faisceaux de lumière (1946-1960), Ronald Kurtz esquisse ainsi un portrait très humain de Berenice Abbott, mêlant ses impressions personnelles de collectionneur avec son témoignage sur le regard que portait l’artiste sur son propre travail. L’exposition présente d’ailleurs une oeuvre diverse et indépendante, loin du caractère parfois systématique de la grande entreprise documentaire menée aux États-Unis par la Farm Security Administration dans les années 1930.

To me, Berenice Abbott is the quintessential icon of photography, a believer in the marriage of art and science, a medium that she has so eloquently stated « must walk alone »

Ronald Kurtz

Diplômé du Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.), Ronald Kurtz a longtemps travaillé dans le secteur de la haute technologique. En 1961, il commence à collectioner des photographies et en 1985, il achète le fonds et les archives de Berenice Abbott. Après avoir donné une importante part des archives à différents musées et institutions, il ouvre Commerce Graphics Ltd afin de gérer l’aspect commercial du fonds. Depuis la cession de son entreprise Kulite Tungsten Corp en 1997, Ronald Kurtz est engagé à plein temps dans les activités de Commerce Graphics.


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Berenice Abbott au Jeu de Paume
La sélection de la librairie

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Denis Hirson http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/09/denis-hirson/ Sun, 18 Sep 2011 15:25:48 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=4108 Écrivain, acteur et poète d’origine sud-africaine, Denis Hirson met en avant l’écriture de Santu Mofokeng, partie intégrante du travail de l’artiste. Pour le magazine, il récite des extraits du texte Distorting Mirror/Townships Imagined, dont il admire la clarté.

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Écrivain, acteur et poète d’origine sud-africaine, Denis Hirson met en avant l’écriture de Santu Mofokeng, partie intégrante du travail de l’artiste. Pour le magazine, il récite des extraits du texte Distorting Mirror/Townships Imagined, dont il admire la clarté. Il souligne également le fait que l’auteur prenne ses distances avec l’opposition, trop manichéenne à son goût, entre une photographie conservatrice et officielle et une autre photographie, révolutionnaire et altermondialiste.

La série «Distorting Mirror/Townships Imagined» («Miroir déformant/Townships imaginaires») mêle des images privées (des portraits de famille pour l’essentiel) aux images qu’il a lui-même réalisées. Par le biais de cette juxtaposition, l’artiste explore une autre forme de narration, en établissant un dialogue de nature à susciter de nouveaux questionnements sur les enjeux politiques de la représentation. Car s’il est vrai que les Noirs d’Afrique du Sud ont souffert pendant des siècles de déni et d’oppression, les nombreuses images qui en attestent peignent un tableau monotone, sombre et désespéré qui, s’il est juste, n’en demeure pas moins incomplet aux yeux de Mofokeng.

En Afrique du Sud, comme ailleurs, on peut distinguer deux approches dans la photographie documentaire ; je les appellerai provisoirement le canon « conservateur » (lisez : officiel) et le canon « révolutionnaire » (lisez : altermondialiste). Elles placent les tenants de l’une et de l’autre approche devant un défi politique et idéologique difficile. C’est dans ce contexte qu’à été livrée avec une ardeur religieuse (et qui l’est peut-être encore) la bataille pour la supériorité économique et / ou morale, avec l’arme d’une « rhétorique rendue visible » (la photographie).

Santu Mofokeng : «Distorting Mirror/Townships Imagined» in I remember King Kong (The boxer) en 2004, We walk Straight so you better Get Out the way en 2005, White Scars, 2006, Gardening in the dark (publié en français en 2007 par « Le temps qu’il fait »), The Heineman Book of South African Stories, une anthologie de nouvelles sud-africaines, avec Martin Trump, en 1994 et Poèmes d’Afrique du Sud, anthologie publiée par Actes Sud / Unesco en 2001.
Ses poésies, écrits et essais ont été publiés dans Harper’s magazine, The Boston review, City Light et New directions.

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Leontine Coelewij présente « Shifting Sitting » d’Aernout Mik http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/04/3075/ Thu, 28 Apr 2011 12:55:42 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=3075 La vidéo a pris une importance croissante dans le travail d’Aernout Mik ces dix dernières années. Parallèlement, leur rapport au monde actuel semble de plus en plus manifeste.

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Leontine Coelewij est commissaire de l’exposition « Aernout Mik, Communitas » avec Sabine Maria Schmidt et Marta Gili. Elle présente ici Shifting Sitting, l’oeuvre la plus récente de l’exposition, réalisée en 2011 et co-produite par trois institutions européennes : le Stedelijk Museum, Amsterdam, le Museum Folkwang, Essen et le Jeu de Paume, Paris.

Pour Leontine Coelewij, la vidéo a pris une importance croissante dans le travail d’Aernout Mik ces dix dernières années. Parallèlement, leur rapport au monde actuel semble de plus en plus manifeste.


Shifting Sitting illustre cette évolution. Inspirée des procès impliquant Berlusconi dans les années 1990, cette œuvre met en scène une « chorégraphie des relations de pouvoir », où les rôles sociaux semblent être parfaitement interchangeables : le personnage de Berlusconi passe du rang des accusés à la tribune des juges, des jeunes femmes immigrées troquent leurs uniformes de femme de ménage pour des robes de magistrats… Ce « jeu de rôle » où rien n’est jamais fixe reflète le regard d’Aernout Mik  sur le monde et la politique : dès lors que des personnes se regroupent en une entité collective, dès lors que se forme une communitas, toute stabilité disparaît. Shifting Sitting rend compte de ces rapports de force changeants, parfois dans un langage empreint d’une grande formalité, d’autres fois avec une forte charge émotionnelle.

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Giovanna Zapperi présente “The Fountainhead” de Société Réaliste http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/04/giovanna-zapperi-presente-%e2%80%9cthe-fountainhead%e2%80%9d-de-societe-realiste/ Tue, 19 Apr 2011 09:58:30 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=2913 Avec "The Fountainhead" (2010), Société Réaliste, détourne le film éponyme de King Vidor, réalisé en 1949 d’après un scénario d'Ayn Rand

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Avec « The Fountainhead » (2010), Société Réaliste, détourne le film éponyme de King Vidor, réalisé en 1949 d’après un scénario de l’Américaine Ayn Rand, porte-parole d’un libéralisme radical. La foi de Rand dans la prospérité économique du marché et son refus de toute forme de collectivisme, en font la fondatrice de l’objectivisme philosophique et politique, ainsi qu’un précurseur du capitalisme contemporain. Le héros, Howard Roark, architecte moderniste par excellence, prométhéen, phallocrate et chantre du capitalisme, y est interprété par Gary Cooper…

De cette ode enthousiaste à l’architecture moderniste, Société Réaliste a effacé tous les personnages et tous les dialogues, et donc la trame narrative même du film. Il en résulte une objectivation du discours : dans cette nouvelle version de The Fountainhead, les artistes font pour ainsi dire parler les lieux et de manière plus générale, l’environnement politico-économique de l’époque. Sans acteur ni récit, il ne subsiste plus que la représentation de l’échelle de perception et de pouvoir : les croquis, photographies ou maquettes de bâtiments, les vues peintes du Léviathan métropolitain, cet état fantasmé urbis et orbis, le décorum des intérieurs et la mappemonde des extérieurs d’un empire global et flouté, cet empire dont la capitale est le capital.

Ainsi que le souligne Giovanna Zapperi dans le texte qu’elle a écrit pour le catalogue de l’exposition : “Le but de cette opération, […] est d’appliquer un principe de déconstruction productive susceptible de faire émerger, dans toute sa complexité, les rapports profonds entre l’espace architectural et l’idéologie du capitalisme, entre la volonté prométhéenne de l’architecte et la doctrine moderniste. Et à vrai dire les espaces vidés de The Fountainhead montrent à quel point l’architecture s’impose avec une force qui dépasse le pouvoir d’action des différents personnages. La séquence finale du film par exemple, dans laquelle on voit Howard Roark triomphant à la sommité de son gratte-ciel, suggère une correspondance entre le corps de l’architecte et le bâtiment, comme si la force de l’un dépendait de l’autre, comme si le premier était le prolongement du second.”

Comme l’indique le titre « Empire, State, Building », les artistes mettent en oeuvre une déconstruction du pouvoir par divers types de jeu sur les signes (inversions, annulations, transpositions…). Société Réaliste propose ainsi une mise en perspective de l’idéologie capitaliste telle qu’elle s’exprime dans les années 1950 à New York, Olympe architecturale de la modernité. Au sein de l’exposition, The Fountainhead constitue, avec Cosmopolites de tous les pays, encore un effort, une oeuvre pivot autour de laquelle se déploient les appareils critiques de Société Réaliste. En effet, qu’il s’agisse du positivisme d’Auguste Comte ou de l’objectivisme d’Ayn Rand, c’est la justification de l’ordre dominant et de la nécessité de son accomplissement en tant que projet global au nom de sa propre raison, naturalisée et sanctifiée, qui est le point de départ des dispositifs hybrides de la jeune coopérative parisienne, et de sa réflexion sur les utopies.




Giovanna Zapperi est historienne de l’art et chercheuse associée au Centre d’Histoire et Théorie des Arts de l’EHESS de Paris. 
Ses recherches portent notamment sur les rapports entre production artistique, culture de masse et technologie, sur les théories féministes dans l’art et sur la différence des sexes et les rapports (post)coloniaux dans l’art contemporain.
Giovanna Zapperi entretient un rapport privilégié à l’œuvre de Société Réaliste, à laquelle elle a consacré son article “Architectures temporelles”, publié dans le catalogue de l’exposition Empire, State, Building. Elle a également participé à la rencontre organisée entre le public et les artistes à l’auditorium du Jeu de Paume, le 24 mars 2011.


Liens

Site officiel de Société Réaliste
Société Réaliste : Empire, State, Building au Jeu de Paume
Catalogue de l’exposition

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Sabine Maria Schmidt présente “Middlemen” d’Aernout Mik http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/03/sabine-maria-schmidt-a-propos-de-middlemen-2001/ Thu, 31 Mar 2011 09:15:14 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=2750 Sabine Maria Schmidt (Museum Folkwang d’Essen) est commissaire de l’exposition Aernout Mik, Communitas, avec Sabine Coelwij et Marta Gili.

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Sabine Maria Schmidt  (Museum Folkwang d’Essen) est commissaire de l’exposition « Aernout Mik, Communitas », avec Leontine Coelewij (Stedelijk Museum, Amsterdam) et Marta Gili (Jeu de Paume, Paris) . Elle présente Middlemen, vidéo de 2001, la plus ancienne présentée dans cette exposition.

Les interprétations contemporaines ont souvent vu dans cette œuvre une annonce prophétique de la récente crise financière. Bourse dont le sol est jonché de papiers, courtiers (les middlemen) au bord de la crise de nerfs, abattus ou secoués de tics – l’impression de débâcle ou de récente catastrophe est dominante. La scène est entièrement construite par l’artiste, du décor aux gestes et attitudes des acteurs. Tout en faisant signe vers des éléments politiques et sociaux précis, les circonstances de la situation sont suffisamment vagues pour renvoyer à divers événements, comme les crises économiques survenues depuis les années 1980. Au-delà de ces références, Middlemen met aussi en scène des aspects élémentaires du comportement humain, en donnant à voir une action individuelle privée de liberté, en proie aux prédéterminations sociales.

L’historien d’art pourra également retrouver dans Middlemen une actualisation de la peinture de genre, tradition picturale mettant en scène des scènes de la vie quotidienne, prises sur le vif, dont les personnages sont des types humains contemporains mais anonymes.

L’exposition du Jeu de Paume rend manifeste une des qualités majeures des installations d’Aernout Mik, sa préoccupation pour l’environnement de l’œuvre exposée. C’est en effet la première fois que l’artiste propose une telle scénographie pour Middlemen.  Comme l’explique Sabine Maria Schmidt, la silhouette du Louvre, visible par l’une des fenêtres de la salle juste au dessus de l’écran, se découpe dans le lointain comme si elle se superposait à la vidéo, établissant ainsi un lien avec le système financier de l’Ancien régime. L’importance de la mise en espace des vidéos est aussi présente dans leur projection au ras du sol, à une échelle telle que les personnages à l’écran se retrouvent à taille humaine. Par ces deux procédés, le spectateur est inclus dans l’œuvre vidéo et devient comme un miroir des personnages de la fiction.

Deux des personnages de Middlemen présentent une ressemblance troublante. En réalité, l’un d’eux est un automate, qui double les gestes et expressions de l’autre. Il est significatif que ce phénomène de double projection, de double réalité se retrouve dans l’œuvre la plus ancienne de l’exposition tout comme dans la plus récente : dans Shiffting Sitting, cet effet de miroir se retrouve dans la présence même d’un sosie de Berlusconi, tout comme dans les masques à son effigie revêtus par la foule qui envahit le tribunal.

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Olivier Schefer présente « Cosmopolites de tous les pays, encore un effort » http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/03/societe-realiste-cosmopolites-de-tous-les-pays-encore-un-effort/ Tue, 29 Mar 2011 17:29:11 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=2710 L’activisme de Société Réaliste consiste à exhiber des représentations, à les interroger, toujours avec ce mélange de sérieux et d’ironie, pour mieux les comprendre (...). C’est une voie vers la prise de conscience politique. Ce sont des œuvres qui agissent politiquement, mais qui agissent sur notre rapport au réel.

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Pour la rubrique Regards, Olivier Schefer présente trois œuvres de Société Réaliste : Cosmopolites de tous les pays, encore un effort (2010), et les deux “étapes” qui la précèdent, Etats-donnés (2008) et Etats-donnés : calcul (2008). À la fois “carte, sculpture, liste et poème graphique”, Cosmopolites de tous les pays, encore un effort interroge les notions de frontières et d’États nations.


L’activisme de Société Réaliste consiste à exhiber des représentations, à les interroger, toujours avec ce mélange de sérieux et d’ironie, pour mieux les comprendre (…). C’est une voie vers la prise de conscience politique. Ce sont des œuvres qui agissent politiquement, mais qui agissent sur notre rapport au réel.



Olivier Schefer est l’auteur de “Utopie et langage : une politique des formes”, l’un des textes du catalogue Empire, State, Building accompagnant l’exposition de Société Réaliste présentée au Jeu de Paume du 1er mars au 8 mai 2011. Il enseigne l’esthétique et la philosophie de l’art à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne. Il travaille notamment sur le romantisme allemand et ses implications modernes et contemporaines. Il a édité plusieurs manuscrits posthumes de Novalis et co-édité La forme poétique du monde. Anthologie du romantisme allemand (José Corti, 2003). Il a par ailleurs signé deux ouvrages consacrés aux représentations littéraires et cinématographiques du somnambule et du revenant : Variations nocturnes (Vrin, 2008), Des revenants. Corps, lieux, images (Bayard, 2009)


Liens

Site officiel de Société Réaliste
Société Réaliste : Empire, State, Building au Jeu de Paume
Catalogue de l’exposition

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Jean-Charles Hue : « tensions et identités » —Faux Amis http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/02/jean-charles-hue-tensions-et-identites/ Wed, 09 Feb 2011 14:03:56 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=2298 À mi-chemin entre le documentaire et la fiction, Jean-Charles Hue explore des territoires périphériques, poussé par une quête d’humanité et une soif insatiable de vie et de passion.

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À mi-chemin entre le documentaire et la fiction, Jean-Charles Hue explore des territoires périphériques, poussé par une quête d’humanité et une soif insatiable de vie et de passion.

Il a découvert ses origines tziganes par hasard : « Un de mes oncles m’a raconté qu’il a été abordé par des Gitans qui portaient le même nom que lui, Dorkel, et pensaient être de sa famille. D’abord sceptique, mon oncle s’est laissé convaincre lorsqu’ils lui ont présenté des photos de son oncle à lui, un type qui tenait un bar à filles en Hollande. Son père, c’est-à-dire mon arrière-grand-père, était un nomade, un vannier, né en Serbie, qui avait déserté l’armée prussienne, épousé une fermière française et passé toute la seconde guerre mondiale enfermé dans une cave, par peur que les Allemands le retrouvent. Personne dans la famille jusqu’alors ne s’était posé la question de savoir s’il était tzigane.« 1 Jean-Charles Hue part à la recherche de ses origines en parcourant les camps des gens du voyage. Il rencontre une autre famille Dorkel, à Beauvais, qui l’adopte immédiatement et l’entraîne aussitôt dans son tour de France annuel des cérémonies évangéliques.

Ce n’est qu’après cinq ans de vie commune avec le clan Dorkel que Jean-Charles Hue entreprend de filmer cette communauté de nomades yéniches.2 Mais son souci principal est de rester ancré dans la réalité du groupe et de ne pas être perçu comme réalisateur. En effet, l’expérience de son intégration parmi les Dorkel et la vie avec eux fait partie intégrante de sa conception de l’art, comme un engagement dans la vie et une recherche de ce qu’il appelle « l’énergie pure ».

Y’a plus d’os, court-métrage de quatre minutes, est tout à fait représentatif de ce parti pris de l’artiste : “Si j’ai un but, c’est d’atteindre ce moment où la vie croise l’intention de raconter une histoire. Dans tous les cas je n’y arrive que par l’énergie, pas par une réflexion sur la question”. 3 Jean-Charles Hue choisit donc un processus qui peut s’avérer assez précaire, car il s’agit pour lui de créer un climat où chacun trouve spontanément sa place et d’une certaine manière improvise son propre rôle. Il construit ainsi un œuvre à géométrie variable, oscillant entre documentaire et fiction. Dans « Y’a plus d’os », la situation échappe complètement au réalisateur. Lors d’une conversation houleuse au cours d’une soirée arrosée, Fred Dorkel, le chef du clan, lui ordonne de filmer, avant de finir par tirer sur sa caméra.

Après plus de quatorze ans passés auprès de la communauté yéniche et du clan Dorkel, Jean-Charles Hue présente un long-métrage, La BM du Seigneur, sorti en salle le 26 janvier 2011. Pour ce film dont Y’a plus d’os pourrait être la bande annonce, le réalisateur a tourné trois semaines de fiction et cinq semaines de documentaire. Il signe ainsi un film d’un genre nouveau, une sorte de conte ethnographique, dans lequel se côtoient le trivial et le transcendant, la violence et l’humour, le kitsch et le mystique.

> Né en 1968, Jean-Charles Hue vit et travaille à Paris. Diplômé, en 2000, de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, il est, en 2005, en résidence à la “Villa Médicis Hors les Murs”, à Monterrey au Mexique. En 2003, il est nominé pour le prix Gilles Dusein et récompensé en 2006 par le prix du meilleur travail vidéo au LOOP Video Art Fair de Barcelone. En 2010, le Centre de Création Contemporaine de Tours présente « Y’a pas de prévenance ». Représenté par la Galerie Michel Rein à Paris, il participe en 2009 et 2010 au projet « Hors pistes », organisé par le Centre Pompidou. En 2010, son second long-métrage (après Carne Viva, 2008), La BM du Seigneur, est révélé au Festival international de Documentaire (FID) de Marseille.

1 Jean-Charles Hue, « Tzigane d’adoption » in Le Monde, 26.01.11
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yéniches
3 Entretien réalisé par Florence Maillard pour Les Cahiers du cinéma, janvier 2011
Faux Amis / Une Vidéothèque éphémère
Galerie Michel Rein, Paris

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Teresa Serrano : « tensions et identités » —Faux Amis http://lemagazine.jeudepaume.org/2011/02/teresa-serrano-tensions-et-identites-%e2%80%94faux-amis/ Tue, 08 Feb 2011 16:01:13 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=2313 Teresa Serrano décrit des situations d’abus de pouvoir ordinaires, en reprenant l’esthétique de la telenovela latino-américaine

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Teresa Serrano décrit des situations d’abus de pouvoir ordinaires, en reprenant l’esthétique de la telenovela latino-américaine. Mia 1-4 évoque notamment, sur fond de boléro, quatre exemples de harcèlement sexuel dans l’environnement professionnel et privé.

Depuis 2004, son travail vidéo, qui traite principalement de la violence envers les femmes, a été montré internationalement dans des festivals et aussi dans une exposition itinérante en Espagne – Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid ; Centre d’Art la Panera de Lleida ; Artium à Vitoria.

> Teresa Serrano est née en 1936 à Mexico où elle vit et travaille. Sa démarche artistique inclut la sculpture, la peinture et le dessin, la photographie et la vidéo. Ses travaux ont été montrés à la Biennale de la Havane et à celle de Johannesburg en 1997, à la Video-Art Biennal du Center for Contemporary Art de Tel Aviv en 2002 et dans différents musées — Art Songe Center, Séoul ; Museo Carrillo Gil, Mexico ; Gulbenkian Foundation, Lisbonne.

Découvrez les autres vidéos de la série Mia 1-4 (« Rituales ») sur le site de Teresa Serrano

Faux Amis / Une Vidéothèque éphémère

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CHIA-WEI HSU « méandres de la mémoire » http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/12/chia-wei-hsu/ Wed, 22 Dec 2010 10:43:23 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=1978 À l'occasion de l'exposition "Faux Amis, une vidéothèque éphémère", le magazine donne la parole à Chia-Wei Hsu, qui nous présente ici sa pièce "The Story of Hoping Island".

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À l’occasion de l’exposition « Faux Amis, une vidéothèque éphémère », le magazine donne la parole à Chia-Wei Hsu, qui nous présente ici sa pièce The Story of Hoping Island.

Cette vidéo raconte l’histoire des chantiers navals de Hoping Island. Situés à un endroit stratégique sur le plan géographique, le port de Keelung, ces chantiers ont vécu les bouleversements politiques de Taiwan au cours du siècle dernier. Au fil de plans fixes et du récit d’une vieille dame autrefois employée à Hoping Island, se fait jour une histoire plus personnelle du pays. Ce témoignage révèle les interrogations qui habitent ses souvenirs et les différentes strates qui composent la mémoire d’un événement. Les différentes relectures de l’histoire opérées par les gouvernements successifs à Taïwan depuis la Seconde Guerre mondiale entrent en résonance avec la subjectivité du témoignage individuel.

À partir de ces différents points de vue, l’oeuvre de Chia-Wei Hsu esquisse une mémoire qui se construit par fragments, telle un kaléidoscope.

> Chia-Wei Hsu est né en 1983 à Taichun (Taiwan), il vit et travaille à Taipei. En 2005, il termine ses études à la National Taiwan University of Arts; sa démarche artistique inclut la peinture, la vidéo installation et la photographie. En 2008, il reçoit le prix Taipei Arts Award pour sa vidéo The Story of Hoping Island. En 2010, il est en résidence à New York grâce au programme du Council for Cultural Affairs, Taiwan, ISCP. Ses travaux sont souvent présentés à Taiwan : Open-Contemporary Art Center, Taipei ; Taipei Contemporary Art Center ; National Taiwan Museum of Fine Arts, Taichung. Ses vidéos ont été présentées cette année aux Rencontres Internationales Paris-Berlin-Madrid et au 39th International Film Festival de Rotterdam.

http://www.ccacctp.org/

http://www.jeudepaume.org/

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Relecture de l’histoire. Cristina Lucas et Daniel Lê http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/10/cristina-lucas-relecture-de-lhistoire/ Tue, 19 Oct 2010 13:01:09 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=2137 Le magazine donne la parole à Daniel Lê et Cristina Lucas, qui nous présentent leurs pièces respectives : "God Save the King" et "La Liberté raisonnée".

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À l’occasion de l’exposition “Faux Amis, une vidéothèque éphémère”, le magazine donne la parole à Daniel Lê et Cristina Lucas, qui nous présentent ici leurs pièces respectives : God Save the King et La Liberté raisonnée. Vous pouvez découvrir les vidéos de ces artistes en consultation libre, mais aussi dans le cadre d’un cycle de projection thématique  intitulé « Relecture de l’Histoire ».

 


 

Ce programme qui réunit Cristina Lucas, Artur Zmijewski, Daniel Lê, Jeremy Deller, Patricia Esquivias et Martín Sastre, interroge en filigrane la médiatisation des événements politiques à travers un choix de films qui opèrent une réinterprétation de l’histoire officielle – parfois sous couvert de fiction ou de brouillage des repères.
 


 

God Save the King résulte d’une performance élaborée par Daniel Lê à partir d’un épisode tiré de l’histoire de son oncle, un Juif allemand qui, lors de son exil vers les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, fit une escale à Londres où il filma les célébrations de la fin du conflit.

Avec La Liberté raisonnée, Cristina Lucas, dont le travail souligne la nature fallacieuse et arbitraire des conventions sociales, propose une réinterprétation du tableau La Liberté guidant le peuple (1830) d’Eugène Delacroix.

> Daniel Lê, né en 1961 à Levallois-Perret, vit et travaille à Paris. Tout en enseignant les arts plastiques à la Faculté des arts d’Amiens, il poursuit un travail artistique qui ne se signale pas par un « style », mais réside dans un phrasé personnel, se saisissant aussi bien de la photo, de la vidéo, du film, que du dessin, de la sculpture, des installations et de la performance. Chaque projet est pour lui l’occasion d’adopter de nouveaux principes de travail. Bien qu’il ait orienté sa recherche autour de la question du documentaire, il s’intéresse également à la chanson et poursuit un travail musical avec son groupe L8ter. Son travail est présenté par la Galerie Les Filles du Calvaire à Paris.

> Cristina Lucas, née en 1973 à Jaén, est une artiste vidéaste et plasticienne espagnole qui vit et travaille à Madrid. Après des études artistiques à la Universidad Complutense de Madrid puis à la University of California à Irvine, elle devient, en 2006, résidente à la Rijksakademie d’Amsterdam, puis à la Cité de Arts de Paris de novembre 2009 à octobre 2010. En France, la Maison Européenne de la Photographie et le FNAC ont acquis certaines de ses oeuvres. Son exposition « Light Years » est présentée au Museo de Arte Carrillo Gil à Mexico (2010) et au Centro de Arte 2 de Mayo / CA2M à Madrid (2009). En 2010, elle participe également à une exposition collective, « Déplacements », au Centquatre à Paris. Représentée par la Galeria Juana de Aizpuru, Madrid, elle participe aux Biennales de Sao Paulo en 2008, d’Istanbul et de Valence en 2007.

Faux Amis / Une Vidéothèque éphémère

Galerie juana de aizpuru

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Willy Ronis, « Ce jour-là » http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/10/willy-ronis-ce-jour-la/ Fri, 15 Oct 2010 10:20:57 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=1661 Suite à la rétrospective "Willy Ronis, une poétique de l'engagement" présentée à la Monnaie de Paris, le Jeu de Paume a souhaité produire une nouvelle exposition à la Maison d’art Bernard Anthonioz, à Nogent-sur-Marne.

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Suite à la rétrospective « Willy Ronis, une poétique de l’engagement » présentée à la Monnaie de Paris, le Jeu de Paume a souhaité produire une nouvelle exposition à la Maison d’art Bernard Anthonioz, à Nogent-sur-Marne, en étroite collaboration avec son directeur, Gérard Alaux. La Fondation nationale des arts graphiques et plastiques (FNAGP), partenaire historique du Jeu de Paume pour sa programmation Satellite, s’est associée à cet hommage intime au grand photographe et à son épouse, Marie-Anne Lansiaux, artiste-peintre.





Gérard Alaux présente au magazine l’implication de la Fondation au côté du Jeu de Paume, mais aussi l’histoire de Willy Ronis et de Marie-Anne Lansiaux à Nogent sur Marne.





Stéphane Kovalsky, photographe et petit fils de Willy Ronis, porte son regard sur deux photographies qui lui semblent caractéristiques de l’oeuvre de son grand père.



Exposition Willy Ronis, « ce jour-là » à la Maison d’art Bernard Anthonioz, Nogent sur Marne, jusqu’au 24 octobre 2010.



Liens

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Mark Rosenthal présente “Soho et Felix” de William Kentridge http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/05/william-kentridge-soho-et-felix/ Thu, 20 May 2010 07:49:38 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=1517 À l’occasion de l'exposition "William Kentridge, cinq thèmes" présentée au Jeu de Paume jusqu'au 5 septembre 2010, le magazine a rencontré le commissaire, Mark Rosenthal.

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À l’occasion de l’exposition « William Kentridge, cinq thèmes » présentée au Jeu de Paume jusqu’au 5 septembre 2010, le magazine a rencontré le commissaire, Mark Rosenthal. Il commente ici deux dessins qui ouvrent le thème I : « Une période opaque : Soho et Felix ».

Avec la création de Johannesburg, 2nd Greatest City after Paris, en 1989, Kentridge entame un cycle de courts films d’animation qui nous présentent ses personnages emblématiques : Soho Eckstein, capitaliste avide et magnat de l’immobilier, dont la conscience trouble reflète certains aspects de l’Afrique du Sud de l’époque, et son alter ego sensible, Felix Teitlebaum, qui en pince pour la femme de Soho. Felix assume souvent le rôle de substitut de l’artiste, mais, comme le dit Kentridge :

« Il y a quelque chose de moi dans chacun de mes personnages…, ou tous les deux sont en moi. »

En neuf films, dont les dessins préparatoires sont exposés au Jeu de Paume, Soho et Felix vont poursuivre leur aventure, essayant de trouver leur place dans le climat politique et social du Johannesburg des dix dernières années de l’apartheid. C’est dans cette série que Kentridge met au point sa méthode de travail fondée sur l’improvisation et son recours caractéristique à l’animation image par image (stop- motion). Par le mouvement d’images successives exécutées au fusain, il évoque l’exploitation minière locale et suggère, dans sa manière d’effacer et de retravailler continuellement ses dessins, l’érosion constante des paysages. L’état final de chaque dessin est alors un véritable enregistrement de cette succession laborieuse d’effacements et d’additions, tel un palimpseste qui exprimerait la tension émotionnelle entre l’oubli et le souvenir.



En savoir plus sur l’exposition
Le choix de la librairie

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Willy Ronis http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/01/willy-ronis-2/ Sat, 02 Jan 2010 13:57:33 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=1386 Au sein de l’exposition "Willy Ronis. Une poétique de l’engagement" présentée en coproduction à la Monnaie de Paris, le magazine a invité la commissaire et la commissaire adjointe à commenter les photographies de leur choix.

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Au sein de l’exposition « Willy Ronis. Une poétique de l’engagement » présentée en coproduction à la Monnaie de Paris, le magazine a proposé à Marta Gili, commissaire de l’exposition, et Nathalie Neumann, commissaire adjointe, de commenter les photographies de leur choix. Ces photographies sont issues de la succession Willy Ronis, ministère de la Culture et de la Communication.



Usine de textile FTB du Haut-Rhin, 1947
Tirage gélatino-argentique, 40 x 30 cm





Sixième exposition d’art allemand, Dresde, 1967
Tirage gélatino-argentique, 59 x 44 cm





Retraité, Leuna, 1967
Tirage gélatino-argentique, 49,5 x 35 cm

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Lisette Model http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/01/lisette-model/ Fri, 01 Jan 2010 07:16:31 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=1043 Au sein de l’exposition "Lisette Model", le magazine a invité la commissaire et le responsable du service éducatif à commenter deux photographies de leur choix.

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Au sein de l’exposition « Lisette Model » au Jeu de Paume, le magazine a invité Cristina Zelich, commissaire de l’exposition, et Matthias Tronqual, responsable du service éducatif, à commenter deux photographies de leur choix.



Promenade des Anglais, Nice, c. 1934
Tirage gélatino-argentique d’époque, 34 x 27 cm
Estate of Lisette Model, baudoin lebon, Paris, et Keitelman Gallery, Bruxelles





Sammy’s, New York, c. 1940 – 1944
Tirage gélatino-argentique d’époque, 26 x 34,4 cm
National Gallery of Canada, Ottawa





Running Legs, 42nd Street, New York, c. 1940 – 1941
Tirage gélatino-argentique d’époque, 27 x 34 cm
Estate of Lisette Model, baudoin lebon, Paris, et Keitelman Gallery, Bruxelles





Reflection, New York, c. 1939 – 1945
Tirage gélatino-argentique d’époque, 42 x 35,5 cm
National Gallery of Canada, Ottawa

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