Hors champ – le magazine http://lemagazine.jeudepaume.org Mon, 25 May 2020 07:46:46 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.6.4 http://lemagazine.jeudepaume.org/wp-content/uploads/2015/12/logo-noir-couleur-disc-140x140.png Hors champ – le magazine http://lemagazine.jeudepaume.org 32 32 Clara Veci : « Un nouveau Jeu de Paume » (étude architecturale) http://lemagazine.jeudepaume.org/2014/07/clara-veci-le-jeu-de-paume/ Mon, 21 Jul 2014 07:46:37 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=6184 Cette proposition d’extension du bâtiment du Jeu de Paume et de réaffectation des espaces est le projet de fin d’études de Clara Veci, diplômée de l’ETSAB, Barcelone.

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Cette proposition d’extension du bâtiment du Jeu de Paume et de réaffectation des espaces est le projet de fin d’études de Clara Veci, aujourd’hui diplômée de l’École Technique Supérieure d’Architecture de Barcelone. Les fondements et les contraintes du projet furent abordés lors d’un premier entretien avec Marta Gili, en mars 2010. Clara Veci présente ici les grandes lignes d’une étude architecturale complexe, qui imagine des réponses adaptées aux besoins et aux missions d’une institution culturelle moderne soucieuse des publics, tout en respectant le patrimoine en présence.

Clara Veci, architecte - Photo Adrien Chevrot, 2014

Clara Veci, architecte © Jeu de Paume, 2014


Exposé

L’emplacement du Jeu de Paume dans Paris est exceptionnel. Le Jardin des Tuileries est un site archi-historique qui s’insère dans le Grand Axe « Louvre — Défense ». Ensembles, ces deux pôles retracent les cinq derniers siècles de l’histoire de France et représentent ainsi la politique et le pouvoir français.

Dans le dessin du jardin des Tuileries commandé par Catherine de Médicis à Philibert Delorme, les limites du jardin suivent celles de Paris. Dans la seconde version des Tuileries, Le Nôtre ose créer des terrasses triangulaires qui s’orientent vers l’Ouest et depuis lesquelles on discerne l’horizon du futur territoire de la capitale. Suite à la construction de la place Louis XV, dont le but est de donner au périmètre de la place une allure solennelle, les terrasses triangulaires de Le Nôtre sont englouties par un rembourrage qui donne lieu au socle en angle droit sur lequel se pose aujourd’hui le bâtiment du Jeu de Paume. Tout au long du Ier Empire, le jardin est clairement délimité et intégré dans un axe représentatif de l’évolution de Paris et de l’expression de son pouvoir. Napoléon ouvre la rue de Rivoli et crée l’avenue des Champs Elysées, qu’il couronne par l’Arc de Triomphe. Deux siècles plus tard, l’axe est intégré à la ville de Paris, lors de l’inauguration simultanée de la pyramide du Louvre et de l’Arche de la Défense. Cet axe qui naît dans la cour carrée, se prolonge au-delà des limites de Paris, jusqu’au quartier de la Défense, peut-être dans le but de démocratiser un symbole construit par rois et empereurs.

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Lors de sa construction en 1861, le bâtiment avait pour fonction celle d’un jeu de paume (le fameux serment du Jeu de Paume eut lieu dans son homonyme de Versailles). Au début du vingtième siècle cette salle de sport devient un musée et à partir de 1956, abrite les peintures impressionnistes. Cette affectation des Galeries nationales du Jeu de Paume leur assure un grand succès, jusqu’à l’inauguration du Musée d’Orsay en 1986. En 1987, le ministère de la Culture et de la Communication entreprend la rénovation du Musée du Jeu de Paume et sa transformation – sous la Direction de l’architecte Antoine Stinco – en Galerie nationale d’Art contemporain, sans collection permanente. La mission ne se spécialise en arts audiovisuels qu’en 2004, lors de la fusion du Patrimoine Photographique, du Centre National de la Photographie et de la Galerie d’Art Contemporain du Jeu de Paume. Mais cette nouvelle institution, désormais appelée « Jeu de Paume », hérite d’un bâtiment conçu pour un lieu culturel dont la programmation et la mission étaient différentes.

Aujourd’hui le jardin des Tuileries est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO (depuis 1991) et le grand axe Louvre-Défense est devenu l’un des symboles majeurs de la capitale.
Cela signifie que, les perspectives du jardin ne pouvant être modifiées, la possibilité de rajouter des volumes dans le parc reste exclue

Mais alors comment réaliser une extension du Jeu de Paume ?

Stratégie: le site

Au bout du compte, l’image photographique nous lance un défi : « Voici la surface. À vous maintenant d’appliquer votre réflexion, ou plutôt votre sensibilité, votre intuition, à trouver ce qu’il y a au-delà, ce que doit être la réalité, si celle-ci est son apparence. »

Susan Sontag, « Sur la photographie », 1977

Lorsque l’on retrace ce grand axe de symétrie en détail, on constate qu’il manque quelque chose. Le Musée de l’Orangerie, binôme du Jeu de Paume, mesure 15 mètres de plus que notre « musée ». La contrainte sera donc que seuls ces 15 mètres pourront être bâtis au-dessus du niveau du sol. Seul ce volume là sera rajouté en surface, en essayant d’être représentatif de la mission du Jeu de Paume. Le reste de l’espace devra être soustrait au site.

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La stratégie du projet est de cacher l’extension tout en permettant que celle-ci puisse être déduite. Seul un volume apparaît en surface, tout le reste du programme étant placé sous la terrasse des feuillants.

Aujourd’hui cette terrasse est vécue par ses usagers comme un passage périphérique. C’est-à-dire qu’entre le bâtiment du Jeu de Paume et le socle sur lequel il se trouve, il n’y a pas d’interaction. Le Jeu de Paume est tout à fait isolé de l’intérieur des jardins. Son entrée principale appartient plutôt à l’urbanité de la rue de Rivoli, et joue la fonction d’accès aux Tuileries lorsqu’on sort de la station de métro Concorde. Le bâtiment lui-même est une sorte de couloir dont la façade qui donne sur le parc et sur le grand bassin octogonal est bouchée. Et entre cette façade et la limite de la terrasse d’André Le Nôtre subsiste une zone résiduelle et abandonnée, composée de rangées d’arbres et d’arbustes qui séparent encore davantage le Jeu de Paume de son environnement.

D’où le choix de rouvrir la façade sur les jardins, pour que chaque nouvelle exposition puisse exister visuellement dans l’environnement. De là aussi le choix de créer un café ouvert sur la nouvelle pelouse qui relie le Jeu de Paume et la promenade créée par Le Nôtre.

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Le reste de l’extension consiste à exploiter la possibilité d’habiter le socle qui occupe déjà deux niveaux du parc : le niveau terrasse où l’entrée du Jeu de Paume se situe aujourd’hui et le niveau de l’esplanade du grand bassin. On propose de transformer la paroi qui sépare ces deux niveaux en entrée principale. Cela permet d’intégrer le musée dans le parc et de tirer profit d’une connexion directe avec le grand bassin qui constitue aujourd’hui l’espace principal de visite du jardin des Tuileries.

Le mur du socle devenant la façade de l’extension, on récupère tout un flux de flâneurs venant du parc, autant de visiteurs potentiels pour qui l’accès au Jeu de Paume est trop discret. On inscrit alors l’institution culturelle dans le circuit d’un parc qui pourrait bien devenir le parc des musées, étant donné la longue série de musées qu’il intègre. Puis suivant le principe de symétrie, le musée de l’Orangerie pourrait adopter le même système d’entrée, puisque il dispose déjà de salles d’exposition en sous sol.

Les accès sont alors restructurés : deux accès et une sortie donnant sur la rue Cambon sont prévus pour les nocturnes. L’accès principal au niveau du grand bassin ainsi qu’au niveau du grand patio sur la terrasse donnent sur l’espace d’accueil. Puis, sachant que les horaires d’ouverture du Jardin des Tuileries et du Jeu de Paume ne sont pas forcément les mêmes, on prévoit un accès direct sur la sortie du parc rue Cambon, qui permet de profiter du musée tardivement.

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Programme

Depuis la création en 2004 du nouveau Jeu de Paume, lieu pluridisciplinaire dédié à l’image, celui-ci connaît un succès croissant, avec une augmentation des visites de 60% sur les cinq dernières années. Une des raisons de son succès est la spécificité de sa mission, qui ne connaît pas de véritable « concurrent » à Paris.

Vu l’intérêt du public, le Jeu de Paume a développé de nombreuses propositions culturelles. En relation avec les expositions sont programmées des conférences, journées d’études, colloques, masters class, cartes blanches aux artistes invités… La principale contrainte reste les limites physiques du bâtiment.

Aujourd’hui le musée regroupe deux salles d’exposition, un petit espace d’exposition intermédiaire, une salle de documentation, un auditorium de 98 places, une librairie, un café, la régie et les bureaux de l’équipe éducative et de la direction. Extra muros on retrouve le reste des bureaux délocalisés dans Paris en raison du manque d’espace.

Cette proposition d’extension mise sur la diffusion de la mission photographique. Il s’agit d’abriter toutes ces activités pour lesquelles aucun espace n’a encore été conçu. Cela permettrait de compléter l’offre culturelle du Jeu de Paume, avec un nouveau programme centré sur la pratique et la diffusion des arts audiovisuels.

Dans ce projet, on distingue trois types d’espaces, ou pôles : une zone publique – en libre accès –, l’autre semi-publique – accès payant – et la dernière privée, dédiée à l’organisme du musée.

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Deux nouvelles salles d’exposition s’ajoutent aux salles existantes, qui elles aussi sont réaménagées. Un auditorium de 247 places et une salle de conférence sont intégrées au pôle « activités ». Mais aussi une bibliothèque sur deux niveaux, qui parcourt la nouvelle façade du bâtiment, ouverte sur le grand bassin du parc des Tuileries, un laboratoire digital et un laboratoire analogique à disposition des amis du Jeu de Paume et enfin des ateliers et de nouvelles salles pour accueillir de façon simultanée les différentes formations proposées par le musée. Tout cela autour du patio principal qui remplit la fonction d’accueil et qui nous conduit sous le cube, point de départ de la visite des expositions. Puis la partie la plus privée du musée : les bureaux des équipes au complet viennent s’installer autour du deuxième patio.

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Stratégie interne

Le lieu de l’image. Lumière.

Au cours de trois nuits de l’année 1825, une fête fut organisée dans le but de montrer la nouvelle acquisition – et la plus précieuse – d’une collection privée. La pièce était exposée dans la salle la plus profonde de la maison de son propriétaire. Cependant on arrivait à pressentir l’objet depuis l’extérieur. L’œuvre en question était un sarcophage d’albâtre, illuminé uniquement par l’éclat de bougies depuis son intérieur. Cette lumière transperçait l’albâtre égyptien, éclairait le reste de la maison et la rue de Londres où elle se trouvait. Des ombres se formaient. Le soupçon de cette présence s’installait subrepticement chez les passants noctambules de Lincoln’s Ill. (cf. Gillian Darley, John Soane, an Accidental Romantic, Yale University Press, 1 Sep 1999, p.274)

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Les horaires d’ouverture du musée coïncident assez souvent avec ces moments où le parc des Tuileries est plongé dans la nuit. Des quatre salles d’expositions prévues dans le projet, deux se trouvent dans le bâtiment hérité, les deux autres dans l’extension. Les premières perdent leur façade condamnée et sont rouvertes vers le parc. Les deux nouvelles salles se trouvent tout au fond de l’extension… Toutes s’allument lorsque la nuit approche. Le jour, le cube et le porche de la nouvelle entrée principale sont translucides. Lorsque le soleil se couche, le bâtiment s’allume, participant au jeu nocturne des lumières de Paris. Le cube devient une boite de lumière. Des patios émane l’éclat de tout ce qui se passe à l’intérieur de cette extension cachée.

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Vases communicants

La connexion principale entre le musée et son extension se fait à travers un cube de 13m de côté, qui rétablit en extérieur la symétrie originelle entre le Jeu de Paume et l’Orangerie. Mais ce volume joue aussi le rôle d’un diaphragme qui régule l’entrée de la lumière à l’intérieur du bâtiment, jusqu’à l’arrivée de celle-ci sur la pellicule, c’est à dire dans l’atrium qui distribue à son tour les flux de visiteurs vers l’ensemble des salles d’exposition.

Le cube se répète plusieurs fois à l’intérieur du bâtiment, ce n’est pas un vide isolé, mais le premier d’une série de vases communicants qui gèrent l’affluence des visiteurs dans le musée. Ces volumes, qui se miment dans un dialogue perpétuel, sont comme des bouffées d’oxygène pour les diverses occupations et activités du bâtiment.

Un de ces grands vides est le patio principal, négatif du cube avec lequel il partage une façade qui se prolonge sous le niveau du sol et s’enfonce sous le socle du musée. Autour de lui se déplie le programme du musée, garantissant les connexions visuelles entre les différents espaces et usages. L’usager a alors une perception simultanée de tout ce qui a lieu dans le bâtiment. Voyeurisme. Succession de patios et intérieurs vitrés, les reflets se multiplient. Les ouvertures et fermetures de volumes se succèdent, plongeant l’usager dans des espaces semi-publics où la participation et la présence se confondent. Le visiteur est invité à participer librement au bâtiment, les espaces publics et gratuits étant par ailleurs tous directement accessibles depuis le patio principal. Les filtres que sont la billetterie, la réservation ou l’adhésion s’appliquent progressivement dans son parcours, sans discriminer les autres espaces.
C’est aussi dans cet esprit que le cube, qui est translucide en extérieur, devient transparent en sous-sol, proposant ainsi une solution de continuité entre les jardins et le bâtiment. De même, les trois patios permettent une ouverture sur la surface de la terrasse, où la végétation peut se redéployer et donner lieu à un découvert de pelouse praticable. Le Jeu de Paume peut s’ouvrir davantage sur son environnement immédiat, le Jardin des Tuileries.

© Clara Veci



Clara Veci

Clara Veci a suivi des études d’architecture à l’ETSAB (Escuela Tecnica Superior de Arquitectura de Barcelona), l’IIT (Illinois Institute of Technology) et l’ENSAV (École Nationale Supérieure d’architecture de Versailles). Elle obtient son diplôme d’architecte à l’ETSAB en 2011. Depuis, elle travaille au sein des Ateliers Jean Nouvel sur le projet de la Philharmonie de Paris.

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Erwin Blumenfeld: The Man Who Shot Beautiful Women? http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/10/erwin-blumenfeld-the-man-who-shot-beautiful-women/ Mon, 07 Oct 2013 11:00:22 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=16345 “Every disparate part of Blumenfeld's work, the collages, the writing, the art photography, the portraits and the fashion photography are all an expression of an extraordinary artistic odyssey.”

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Le magazine Dear Remy Blumenfeld: what triggered your decision of writing and producing this documentary —a premiere, as far as we know— about your grandfather ? Why now ?
Remy Blumenfeld This is the first full-length film about Erwin Blumenfeld, which seems extraordinary, but it’s true. I’ve been producing television programmes for 20 years. I’ve made films about lots of different subjects from Francis Bacon to The power of Love. I guess I always assumed someone else would make a film about my grandfather before I had the chance, but no one did. So, it seemed both like an opportunity and an obligation, which I was happy to take on.

Le mag The narrator in your film says that “To this day, much of his [Blumenfeld’s] Work has never been seen by the public… At the peak of his career, he shot hundreds of covers for Harper’s Bazaar and Vogue.” Your film begins with the question “What happened to Erwin Blumenfeld?” After making this documentary, could you explain why some facets of his work have remained relatively little-known until today?
Remy Blumenfeld Why is Erwin Blumenfeld’s work not better known? Why has he not achieved the place in photographic history which many believe he deserves? Was it because he dared to be both an artist and a commercial photographer at a time when magazine work was sneered upon? Was it because he was a difficult personality who didn’t court the museum directors and opinion formers of his day? Or simply because he died before there was a market in photography and so, unlike Avedon or Penn, Blumenfeld didn’t curate his photographic legacy, leaving behind signed and numbered editions of beautiful prints? Was it because the person who Blumenfeld trusted to curate his work passed that responsibility on to Blumenfeld’s three children, which meant that for the longest time, Blumenfeld has not had an active champion?
It seems clear that today the tide has turned and many of the factors that have until now conspired against Erwin Blumenfeld are today finally working in his favour. Quite apart from the fact that his mistress, children and grandchildren are now co-operating more than ever before, in 2013 we are intrigued by difficult complex characters, we recognise that every disparate part of Blumenfeld’s work, the collages, the writing, the art photography, the portraits and the fashion photography are all an expression of an extraordinary artistic odyssey.

Le mag The Jeu de Paume is going to show Erwin Blumenfeld’s photographs, drawings and photomontages. The exhibition highlights and brings together different creative phases (and the different media used by Blumenfeld) of a complex career that goes along the major events of twentieth century. His overwhelming desire to write and publish an autobiography, which is very personal and intimate, certainly met the frustration felt in his work as a fashion photographer and his desire to be understood as an artist. Did you feel that Erwin Blumenfeld had to be re-assessed by curators, historians and more generally by all the photography and art lovers?
Remy Blumenfeld Blumenfeld saw himself first and foremost as an artist at a time when photography was not yet considered as an art form. The fact that he became famous as a commercial photographer did not help his reputation as an artist, neither during his lifetime nor in the decades after his death when photography was still trying to establish itself. In the end, it is largely thanks to the timeless beauty of Blumenfeld’s work, which still looks futuristic today, as well as the fact that so many prints survive, that means Blumenfeld is able to be re-assesed by a new generation of curators. Writing in the Financial Times, Francis Hodgson, who is undoubtedly one of the foremost writers about photography today, said recently that Blumenfeld was « a more brilliant experimenter in photography than Man Ray and outdid Irving Penn as a pioneer in fashion. » Hodgson goes on to say, “It is an accident that he is no longer very well known, not a true reflection of his level. A number of Blumenfeld’s inventions have become standard tropes not only in fashion, but also in picture-making generally.”

Le mag Your film is entitled Erwin Blumenfeld: The Man Who Shot Beautiful Women. Why did you chose to put forward this aspect of his art? Isn’t there any counterpart to this devotion to Beauty?
Remy Blumenfeld We called the film The Man Who Shot Beautiful Women, because in many parts of the world Blumenfeld’s name, as you’ve suggested, is not well known outside of photographic or fashion circles. But, you’re quite right, we could have called the film « The man in the mirror » or « The man who was haunted by ugliness » but the pursuit of beauty, the fetish for beauty as Bill Ewing titled his book, was certainly the most overriding and enduring theme in Blumenfeld’s work.

> In the auditorium of the Jeu de Paume on Tuesday, October 15th at 7:00 p.m., screening of the documentary Erwin Blumenfeld: The Man Who Shot Beautiful Women (BBC, 2013, 60’, in English, no subtitles). With director Nick Watson and producer Remy Blumenfeld.




Credits:

Narrated by Erin O’Connor
Executive Producer Mike Poole
Directed and Edited by Nick Watson
Written and Produced by Remy Blumenfeld
Remy Blumenfeld’s documentary Erwin Blumenfeld: The Man Who Shot Beautiful Women was primarily broadcasted on BBC Four on Tuesday 21 May 2013.

Biography

Remy Blumenfeld is a leading television producer, responsible for creating more than 30 original TV series many of which have been sold around the world. He is the founder of Brighter Picures, one of the UK’s most successful TV production companies which he sold to Endemol. Later at ITV, the UK’s largest commercial network, he built their Studios’ Global Formats division. Throughout his career, Remy also curated and produced one-off documentary films such as THE MAN WHO SHOT BEAUTIFUL WOMEN (BBC4), THE OTHER FRANCIS BACON (Channel4), THE DARK MATTER OF LOVE (BBC4), CAUGHT ON CAMERA (ITV1), LOOKING LIKE DIANA (Channel4) and the UK Gold.
In September 2010 Remy was named by his peers as one of the world’s top 5 « Format Kings. » The Independent newspaper has twice named Remy one of the top 20 most influential gay men or women in the UK and in 2012 the Sydney Herald named him as one of the top 10 Reality Show Villains of all time. He has advised TF1, France’s largest broadcaster on their editorial strategy and has worked with Cap Gemini and the London Business School on creativity and Entrepreneur-ship.

Links

Exhibition “Erwin Blumenfeld (1897-1969)”
Erwin Blumenfeld Estate
“The extraordinary story of Erwin Blumenfeld” by Tamsin Blanchard on Telegraph.co.uk

Image on the homepage: Screenshot from the film Erwin Blumenfeld: The Man Who Shot Beautiful Women. Erwin Blumenfeld, untitled, 1947 (detail). Cadwallader dress. Model: Leslie Petersen.

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« Ai Weiwei: Never Sorry », un film d’Alison Klayman http://lemagazine.jeudepaume.org/2012/01/ai-weiwei-by-alison-klayman/ Tue, 31 Jan 2012 14:00:36 +0000 http://012fae3308.url-de-test.ws/?p=6003 Découvrez la bande-annonce du documentaire « Ai Weiwei : Never Sorry » de la jeune journaliste et réalisatrice indépendante américaine Alison Klayman

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Ai Weiwei: Never Sorry TEASER from Ai Weiwei: Never Sorry on Vimeo.

«  Ai Weiwei, entrepreneur, activiste, porte-parole politique, agent provocateur et, à lui tout seul, tout un réseau. Comme par le passé, les sociétés du monde entier ont aujourd’hui besoin et auront encore besoin à l’avenir d’individus exceptionnels qui, comme Ai Weiwei, leur permettent de rester éveillés, les tirent de leur assoupissement, leur fassent prendre conscience de leur obstination, les empêchent de tomber dans l’aveuglement auquel la routine peut conduire. »

Urs Stahel, directeur du Fotomuseum Winterthur et Marta Gili, directrice du Jeu de Paume

À quelques jours de l’ouverture de l’exposition « Entrelacs » au Jeu de Paume, découvrez la bande-annonce du documentaire « Ai Weiwei : Never Sorry » de la jeune journaliste et réalisatrice indépendante américaine Alison Klayman. Son film sera présenté prochainement en avant première au Sundance Film Festival de Park City, USA, puis lors de la 62e édition du Festival international du film de Berlin. « Ai Weiwei : Never Sorry » est le premier long métrage d’Alison Klayman, mais il fait suite à un long travail d’enquête qu’elle a mené en Chine, en tant que journaliste freelance, de 2006 à 2010. Elle propose ainsi un portrait inédit de l’artiste et du personnage public, qu’elle a suivi depuis 2008, mais aussi de la Chine contemporaine.

 

«  Ai Weiwei : Entrelacs » au Jeu de Paume (21/02 — 29/04/2012)

À la fois architecte, artiste conceptuel, sculpteur, photographe, blogueur, adepte de Twitter, artiste-interviewer et activiste politique, Ai Weiwei est un véritable sismographe des sujets d’actualité et des problèmes de société. En grand partisan de la communication et des réseaux, il oeuvre à ce que la vie rejoigne l’art, et l’art la vie. Centrée sur ses photographies et ses travaux vidéos, « Entrelacs » est la première exposition d’envergure en France consacrée à l’oeuvre prolifique, iconoclaste et provocatrice de cet artiste majeur de la scène artistique indépendante chinoise.
Fils du poète Ai Qing, Ai Weiwei est né à Pékin en 1957. Après des études à l’Académie du cinéma de Pékin, il fait partie en 1978, avec d’autres artistes, du collectif The Stars, qui rejette le réalisme socialiste et défend l’individualité et l’expérimentation dans l’art. En 1983, il s’installe à New York, où il étudie à la Parsons School of Design, auprès du peintre Sean Scully. Il découvre des artistes comme Allen Ginsberg, Jasper Johns, Andy Warhol et surtout Marcel Duchamp, important pour lui au titre de sa conception de l’art comme faisant partie de la vie. Ai Weiwei crée ses premiers ready-mades et prend des milliers de photographies documentant son séjour à New York et celui de ses amis chinois également artistes. En 1997, quatre ans après son retour à Pékin, il contribue à la fondation de la galerie China Art Archives & Warehouse, et commence à se confronter à l’architecture. En 1999, il ouvre son propre atelier à Caochangdi puis, en 2003, crée son bureau d’architecture, FAKE Design. La même année, il participe, aux côtés des architectes suisses Herzog & de Meuron, à la conception du stade olympique de Pékin, le fameux « Nid d’oiseau », qui deviendra le nouvel emblème de la ville. En 2007, il crée pour la documenta 12 une oeuvre qu’il intitule Fairytale et qui nécessite la venue à Kassel de 1 001 Chinoises et Chinois. En 2010, il installe à la Tate Modern de Londres un grand tapis de forme minimale, composé de millions de graines de tournesol en porcelaine, modelées et peintes à la main par des artisans chinois.
Ai Weiwei aborde de front la question des conditions sociales en Chine et dans d’autres pays : il témoigne, au travers de photographies, des démolitions drastiques entreprises à Pékin au nom du progrès ; il adopte, dans Study of Perspective, une attitude irrespectueuse à l’égard des valeurs établies ; il rompt avec le passé dans des oeuvres composées de vieux meubles réassemblés. Son credo reste le même : créer de nouvelles possibilités pour le présent et l’avenir, affirmer ses positions grâce aux dizaines de milliers de photographies – souvent prises avec un téléphone portable – et de textes diffusés sur son blog ou par le biais de Twitter.
Au coeur de cette exposition s’inscrivent précisément cette diversité, cette multiplicité et cette aptitude de l’artiste à tisser des liens, ces entrelacs et réseaux caractéristiques de sa production, qu’on découvre ici au travers de centaines de photographies et de textes de son blog, mais aussi d’analyses explicatives.

Emprisonné par les autorités chinoises le 3 avril 2011, libéré sous caution le 22 juin, Ai Weiwei est, à ce jour, toujours interdit de sortie du territoire.

Alison Klayman a également réalisé un court-métrage autour des photographies de la période new-yorkaise d’Ai Weiwei (1983-1993). Ce documentaire était présenté dans le cadre de l’exposition « Ai Weiwei : New York Photographs » au THree Shadows Photography Art Centre à Pékin en avril 2009.

Ai Weiwei: New York Photographs (with English subtitles) from Alison Klayman on Vimeo.

Liens

«  Ai Weiwei : Entrelacs » au Jeu de Paume
«  Documenting the Story of Ai Weiwei …behind the scenes with filmmaker Alison Klayman »

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Protégé : Quelques reflets du Darkweb http://lemagazine.jeudepaume.org/2010/05/darkweb/ Thu, 13 May 2010 06:57:44 +0000 http://lemagazine.jeudepaume.org/?p=34890 Il n’y a pas d’extrait, car cette publication est protégée.

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